Propos de l’Attorney General des Maldives, Ibrahim Riffath, prononcés lundi. Il intervenait lors de l’audience consacrée aux objections préliminaires dans le contentieux entre Maurice et les Maldives concernant la délimitation des frontières maritimes.
L’affaire est d’une rare complexité. Les Maldives se trouvent à proximité de ce qui était appelé British Island Ocean Territory, qui comprend l’archipel des Chagos, dont la souveraineté est revendiquée par Maurice.
Donc, avant même que notre pays n’obtienne gain de cause devant la Cour internationale de justice, les discussions avaient déjà été entamées avec les Maldives.
La souveraineté de Maurice ayant été reconnue par l’ONU, même si l’archipel n’a pas été rétrocédé, le pays tente de régler le contentieux concernant la délimitation des frontières devant le tribunal international du droit de la mer.
Toutefois, la position des Maldives, d’après son Attorney General, est que les Maldives vont négocier un accord sur la délimitation des frontières maritimes dès que le problème de souveraineté de l’archipel des Chagos aura été réglé de manière claire et définitive.
En l’absence d’un accord ou d’une décision contraignante, les îles Maldives, selon Ibrahim Riffath, ne peuvent faire comme si le différend entre Maurice et la Grande-Bretagne avait soudainement disparu.
Maurice va probablement réfuter les arguments des Maldives.