Il y a dix ans, Masoumeh Ataei demandait le divorce. Et sa vie a basculé : le père de son ex-mari l’a attaquée à l’acide.
L’Iranienne, alors âgée de 27 ans et mère d’un garçon de deux ans, a été défigurée, sévèrement brûlée sur les mains et le visage, et a perdu la vue. En l’espace de dix ans, elle a subi 38 opérations pour soulager la douleur et l’aspect de sa peau. Il y a six ans, elle a passé un an aux États-Unis, à Washington, pour subir une intervention visant à retrouver la vue. Le traitement, payé par un généreux donateur, a malheureusement échoué.
Malgré l’agression violente dont elle a été victime et les séquelles qu’elle en garde, Masoumeh a repris le dessus sur la vie : elle pose désormais pour des photos, faisant la promotion de tenues traditionnelles iraniennes confectionnées par un atelier de Téhéran.
«La beauté, ce n’est pas que l’apparence des gens. Si une femme est défigurée ou a un défaut au visage, cela ne veut pas dire qu’elle n’est pas belle. La beauté peut être définie par d’autres critères», a-t-elle expliqué à Reuters.
L’agence de presse rappelle qu’une cinquantaine de personnes, dont plus de la moitié de femmes, sont victimes d’attaque à l’acide tous les ans en Iran. En 2019, le pays a voté une loi en vertu de laquelle les personnes reconnues coupables d’un tel crime peuvent encourir la peine de mort.