“J’ai commencé à lire pour tromper l’ennui, je suis tombé dans une sorte d’addiction de la lecture qui a remplacé celle de l’alcool et du cannabis.”
À force de lire, l’épicier Djamel Cherigui a eu envie de libérer sa plume. Progressivement. « J’ai d’abord écrit des notes, des sortes d’aphorisme », dit-il.
L’auteur casse alors les codes, en écrivant comme on parle. Il mêle le vernaculaire au subjonctif, le tout dans un très joyeux télescopage.
Mais il avait des choses à raconter, inspiré par son vécu et ce qu’il décrit comme « (ses) années de jeunesse un peu chaotiques et turbulentes », entre la fin de la scolarité et sa vie d’épicier. Alors il s’est mis à écrire une auto-fiction, qu’il qualifie d’auto-biographie romancée. « Ce sont beaucoup de choses que j’ai vues, entendues, ressenties. C’est un condensé de mes années d’errance. En me posant au magasin, j’ai pu avoir un regard sur ces années. Je me suis dit que je pourrais les raconter. »
Et le voilà ce premier roman, sur le comptoir, entre les barres chocolatées et les briquets, posé devant le sourire de l’épicier, en attendant de le retrouver dans les librairies. La Sainte Touche y sera le 3 mars. Presque un jour de paye.
« La Sainte Touche », Djamel Cherigui, aux éditions JC Lattès, 19 euros. Sortie le 3 mars. (*) La Sainte Touche signifie le jour de la paye.