Dans le tout dernier bulletin publié par le bureau du Directeur des Poursuites Publiques (DPP), Me Rashid Ahmine a fait un bilan de ses deux années à la tête de cette institution. Il revient notamment sur les nombreux défis qu'il a surmontés, les décisions contestées par l'ancien commissaire de police et le précédent gouvernement, ainsi que sur ses futurs projets.
Me Rashid Amine revient, dans cette Newsletter, sur ces deux années marquées par de nombreux défis. Il évoque "une situation sans précédent" où certaines de ses décisions ont été contestées par l’ancien commissaire de police et le gouvernement d’alors, a travers le bureau de l'Attorney General.
"Au lieu de me concentrer sur le service public, j’ai dû détourner mon attention pour défendre mes décisions devant les tribunaux", écrit-il dans cette newsletter.
À sa prise de fonction, Me Rashid Ahmine avait pour objectif de mettre en œuvre des réformes urgentes pour remédier aux abus des droits fondamentaux dans des domaines tels que la mise en liberté sous caution, les ordonnances d’interdiction, ainsi que les retards dans les enquêtes et les poursuites.
Cependant, ces réformes nécessitaient la coopération de l'ancien commissaire de police et du gouvernement de l’époque, qui, pour des raisons propres à eux, "se sont opposés frontalement" à son bureau, déclare-t-il. Ces oppositions ont retardé des changements essentiels pour le bien public.
Malgré ces défis, le DPP affirme avoir réussi à introduire des changements majeurs. Il mentionne la mise en place d’un nouveau système de gestion des affaires, qui a permis de réduire considérablement les retards et les dossiers en attente.
Parmi ces priorités pour 2025, Me Rashid Amine parle de renforcir la lutte contre le crime, de consolider l’indépendance du DPP entre autres.
Il appelle également à collaborer avec le gouvernement pour réviser les lois pénales et procédurales. Parmi les réformes phares, il propose l’abrogation de l’actuelle FCC Act en faveur d’une nouvelle agence exclusivement dédiée à la lutte contre la corruption et le blanchiment d’argent.
Parallèlement, le DPP souligne l’importance d’améliorer l’expérience des victimes et des témoins, notamment les femmes et les enfants. L’autre défi majeur : l’urgence de cibler les grands barons de la drogue ! indique Me Rashid Ahmine.