La lutte contre la consommation et le trafic de drogues synthétiques se poursuit. Selon les chiffres communiqués par le commissaire de police au Premier ministre, le Dr Navin Ramgoolam, 974 suspects ont été arrêtés entre janvier et le 23 octobre 2025 dans des affaires liées à ces substances.
Parmi eux, 446 adultes ont été interpellés pour consommation :
232 ont été provisoirement inculpés, 119 ont choisi une réhabilitation sous le Drug Users Administrative Panel du ministère de la Santé et du Bien-être, et 95 n’ont pas fait l’objet d’inculpation provisoire.
Concernant le trafic et la vente, la police a procédé à 22 arrestations pour trafic de drogue, toutes suivies d’inculpations, tandis que 497 adultes et 9 mineurs ont été arrêtés pour vente de drogues synthétiques. Tous les adultes ont été provisoirement inculpés, contrairement aux mineurs.
Dans le cadre de la lutte contre le trafic transfrontalier, l’ADSU a renforcé ses partenariats régionaux avec La Réunion, l’Inde, les Seychelles, le Mozambique, Madagascar, le Kenya, l’Afrique du Sud et la Tanzanie. Ces collaborations portent sur l’échange de renseignements, la traque de suspects, les livraisons surveillées et le partage de bonnes pratiques, permettant de freiner la circulation de drogues synthétiques par voie maritime et aérienne.
Parallèlement, la National Agency for Drug Control (NADC) a annoncé la tenue d’une quatrième réunion du Board, consacrée à l’étude des approches nationales et internationales sur la régulation du cannabis.
Trois modèles sont à l’étude :
La décriminalisation – où l’usage et la possession restent illégaux, mais les sanctions deviennent administratives.
La dépénalisation – où l’usage demeure une infraction pénale, mais les sanctions sont allégées.
La légalisation réglementée – qui autorise l’usage sous un cadre légal strict.
Un comité technique présidé par le CEO de la NADC sera constitué pour évaluer les impacts économiques, sanitaires et sociaux de chaque modèle et proposer une option politique adaptée à Maurice.
Les conclusions de ce comité sont attendues au prochain trimestre et pourraient orienter les futures politiques publiques en matière de drogues et de santé.