
Ce vendredi 1er août, l’échéance fixée par les autorités américaines est arrivée à terme. À Port-Louis, l’attente d’une réponse officielle de Washington sur la révision des droits de douane pèse lourdement sur le secteur exportateur du pays.
En l’absence d’accord, des droits de douane pouvant atteindre 40 % s’appliquent dès aujourd’hui sur plusieurs produits mauriciens à destination du marché américain.
Ces droits de douane sont des taxes que les pays imposent aux marchandises importées afin de protéger leurs industries locales ou d’équilibrer leur commerce extérieur. Une augmentation de ces taxes rend les produits étrangers plus chers à l’importation, diminuant ainsi leur attractivité. Pour Maurice, cela concerne notamment des secteurs stratégiques comme le textile, les conserves alimentaires et certains produits de la mer, qui risquent de perdre leur compétitivité face à d’autres fournisseurs bénéficiant de conditions préférentielles.
Maurice espérait une réponse favorable après plusieurs mois de négociations avec l’Office du représentant américain au commerce (USTR). Le gouvernement avait proposé d’augmenter ses importations de produits américains, comme le coton ou le maïs, pour rééquilibrer la balance commerciale bilatérale. Mais aucun communiqué officiel n’a été publié par le ministère des Affaires étrangères sur un éventuel compromis ou une prolongation des négociations. Ce flou inquiète d’autant plus que le maintien des préférences commerciales accordées sous l’AGOA (African Growth and Opportunity Act) reste incertain.
Par ailleurs, mercredi 30 juillet, le président américain Donald Trump a signé un décret imposant des surtaxes douanières de 50 % sur certains produits importés du Brésil, suivi de l’annonce de droits à hauteur de 25 % sur des produits venant d’Inde, illustrant une montée des tensions commerciales avec plusieurs pays.