C’est ce qu’a déclaré le gouverneur HarveshSeegolam en conférence de presse hier après la réunion du comité de politique monétaire. Cette instance a décidé de rehausser le taux directeur de 50 points de base, passant ainsi de 4% à 4,5%.

HarveshSeegolam a indiqué que c’est en novembre qu’a eu lieu la plus importante intervention de la Banque centrale, soit 300 millions de dollars. C’est le montant le plus élevé injecté jusqu’ici par la Banque de Maurice en un mois. Pour décembre, elle a jusqu’ici échangé 50 millions de dollars.

Au 9 décembre, le niveau de liquidités excédentaires dans le système bancaire s’élevait à 9,9 milliards de roupies. Par ailleurs, depuis le 28 septembre, la roupie s’est appréciée de 3,3% par rapport au dollar américain.

HarveshSeegolam a, d’emblée, fait un survol de la situation économique mondiale. En octobre, a-t-il dit, l’inflation s’élevait à 7,7% aux États-Unis, 10,6% au Royaume-Uni et 11,1% dans la zone euro. Elle est encore plus forte dans certaines économies émergentes. HarveshSeegolam a pris l’exemple de l’Argentine où l’inflation a atteint 88%.

Pour notre pays, la Banque de Maurice prévoit un taux d’inflation de 10,6% en 2022. Elle constate aussi que la reprise économique a bien progressé, soutenue par un certain dynamisme dans plusieurs secteurs clés de notre économie, comme le tourisme, la construction et les services financiers.

Selon Harvesh Seegolam, la bonne performance des divers secteurs économiques devrait se maintenir au dernier trimestre de cette année. Il a ajouté que la reprise de l’activité économique a eu un impact favorable sur le marché du travail. Cela devrait encore s’améliorer en 2023 où le secteur devrait retrouver son niveau pré-pandémie.

Concernant la hausse du taux directeur, qui est passé de 4% à 4,5%, HarveshSeegolam s’est dit conscient de l’impact et des inconvénients que cela aura sur la population et la communauté des affaires. Il a ainsi annoncé une série de mesures destinées aux banques et leurs clients, afin qu’ils continuent de remplir leurs obligations financières.

La BoM s’est engagée auprès des banques commerciales à mettre en place des mesures afin d’alléger les dettes des ménages et des petites et moyennes entreprises.

Enfin, la Banque de Maurice prévoit un taux de croissance supérieure à 7% en 2022 et d’environ 5% pour 2023.