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Caroline: Le 11/08/2020 à 09:33 | MAJ à 10/07/2024 à 19:00
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Publié : Le 11/08/2020 à 09:33 | MAJ à 10/07/2024 à 19:00
Par : Caroline

Il a sollicité l’anonymat mais a accepté de nous parler sur ce qu’un capitaine de bateau aurait pu faire dans la situation actuelle. Pour notre interlocuteur, capitaine lui aussi, le désastre aurait pu être évité.

Le Wakashio s’est échoué à Pointe d’Esny dans la soirée du samedi 25 juillet. Il naviguait sur ce qui est appelé innocent passage, soit une voie permettant à un navire de traverser les eaux territoriales d’un autre État sous certaines conditions.

Notre capitaine rappelle que toute personne qui est aux commandes d’un navire qui va traverser les eaux de différents pays doit détenir un certificat émis par l’International Maritime Organisation.

Notre interlocuteur soutient aussi le capitaine du Wakashio aurait pu éteindre le moteur dès qu’il a réalisé qu’il avait accosté le lagon à Pointe d’Esny. Il précise que des bateaux échoués à Pointe d’Esny ne constituent pas une première.

Il recommande, pour éviter ce genre de situation, que les autorités repoussent encore plus loin les voies de navigation. Ainsi, le périmètre autour du pays à l’intérieur duquel les gros navires ne peuvent naviguer va augmenter. Une demande doit être faite auprès de l’IMO afin que les différentes cartes maritimes soient modifiées.

Le capitaine mauricien rappelle aussi que la vitesse du Wakashio, soit 11 nœuds, c’est-à-dire 21 km/h, est la vitesse standard pour les gros navires. Néanmoins, il s’étonne que les autorités mauriciennes ne soient pas intervenues dès qu’elles ont réalisé que le navire se dirigeait vers nos côtes.

Il précise que la garde-côte nationale est équipée de radars mais aussi d’un système d’identification automatique. Celui-ci permet de connaître les noms des navires, leur position et leur vitesse de déplacement dans les eaux mauriciennes.

Comment se fait-il que les autorités n’ont pris connaissance de la trajectoire du Wakashio que trop tard ? C’est la question que pose notre capitaine, qui se demande si tous les équipements sont fonctionnels.