
Dans sa 17e édition, le bulletin économique SBM Insights anticipe un taux de croissance économique de 3,2 % pour 2025, contre une estimation plus élevée pour 2024. Si cette prévision témoigne de la résilience du pays et de la solidité de ses fondamentaux, elle est toutefois inférieure à celle prévue pour 2024. Cette baisse s’inscrit dans une tendance mondiale où de nombreux pays révisent leurs prévisions à la baisse en raison de l’escalade des tensions commerciales et de leurs répercussions sur l’économie réelle.
Selon SBM Insights, si l’économie mauricienne est résiliente et soutenue par des fondamentaux solides, elle reste vulnérable aux tensions commerciales mondiales, aux aléas climatiques et à la faible croissance de ses partenaires économiques. Le rapport souligne également que les sécheresses prolongées ont un impact direct sur la production, les prix et les exportations, avec des répercussions sur la performance économique globale du pays.
La croissance de 3,2 % prévue pour 2025 devrait profiter en partie des réformes gouvernementales et du prochain budget axé sur une économie plus diversifiée et compétitive. Toutefois, la SBM souligne que cette progression sera freinée par un contexte international incertain : tensions commerciales, perturbations des échanges, volatilité des marchés et faible croissance chez les partenaires économiques de Maurice.
Dans un contexte de transition, alors que le budget national attendu la semaine prochaine approche, une priorité s’impose : maîtriser avec rigueur le déficit fiscal pour le ramener à des niveaux plus soutenables, essentiels au progrès du pays. Cette orientation met en lumière la nécessité d'agir avec détermination en concertation avec les parties prenantes afin de freiner la croissance des dépenses publiques récurrentes et d'augmenter de manière significative les recettes de l’État.
Le rapport souligne également que l’accord historique restituant à Maurice la souveraineté sur l’archipel des Chagos prévoit le versement à la République de Maurice par le Royaume-Uni d'une somme de 165 millions de livres sterling par an pendant les trois premières années, puis de 120 millions par an à partir de la quatrième année. Une somme de 40 millions est également prévue pour constituer un fonds en faveur des Chagossiens, ainsi qu’une subvention annuelle de 45 millions pendant 25 ans pour soutenir le développement économique du pays, contribuer à la consolidation budgétaire et à la relance économique.