
Le gouvernement revoit le Free Tertiary Education Scheme (FTES) dans un souci de soutenabilité budgétaire. Dès la rentrée prochaine, seuls les étudiants à temps plein inscrits dans les universités publiques continueront à bénéficier de la gratuité des études.
Dans le sillage des mesures annoncées dans le Budget 2025–2026, le gouvernement opère un virage stratégique concernant le FTES. Cette réforme vise à recentrer le dispositif de gratuité de l’enseignement supérieur pour les étudiants à temps plein dans les établissements publics, dans un souci de rationalisation des dépenses publiques. Les bénéficiaires actuels du FTES dans les institutions publiques ne seront pas affectés par cette réforme : ils continueront à bénéficier de la gratuité des frais de scolarité, conformément aux engagements pris.
Le gouvernement justifie cette décision par une situation budgétaire tendue, héritée, selon ses termes, d’une absence de planification du précédent exécutif. « La gratuité avait été annoncée sans qu’un cadre de financement durable ne soit défini », soutient un communiqué du ministère de l’Enseignement supérieur. Le FTES avait jusqu’ici été principalement alimenté par des ressources exceptionnelles, dont le Fonds du Loto, aujourd’hui presque épuisé.
« Bien qu’animée de nobles intentions, cette mesure a été mise en œuvre sans l’évaluation nécessaire de sa viabilité financière », souligne le ministère, appelant à une responsabilité collective dans un contexte économique exigeant.
Ainsi, les futurs étudiants inscrits à temps partiel dans les universités publiques, notamment ceux déjà engagés dans la vie professionnelle, devront désormais participer financièrement à leur formation.
Le ministère de l’Enseignement supérieur précise que cette démarche vise à garantir la stabilité du système éducatif tout en maintenant un accès équitable à une éducation de qualité pour les générations futures.
Malgré cette réforme, le gouvernement affirme rester attaché au principe de gratuité de l’enseignement supérieur et n’exclut pas de le rétablir dans sa forme universelle « lorsque les conditions économiques le permettront » et promet une transition « équitable, fluide et respectueuse des droits acquis » pour les étudiants concernés.