
À l’approche des élections de la Mauritius Society of Authors (MASA), prévues ce mois-ci, les artistes mauriciens espèrent un véritable changement, tant leurs attentes sont nombreuses.
Parmi les principales revendications exprimées figure une plus grande transparence dans le paiement des redevances. Des retards répétés, une communication insuffisante et une gestion jugée opaque nourrissent un profond sentiment d’insatisfaction au sein de la communauté artistique.
Nombreux sont ceux qui appellent également à une modernisation des services de la MASA, notamment grâce à des outils numériques pour consulter les relevés et échanger plus facilement les échanges avec l’administration.
Mais au-delà des aspects techniques, les artistes souhaitent voir émerger une direction plus proche du terrain, à l’écoute des réalités du métier et engagée dans la valorisation de la création locale.
Parmi les voix qui s’élèvent, celle de Nancy Derougere. Figure emblématique du séga mauricien, elle appelle à la création d’une plateforme dédiée aux artistes pour mieux encadrer les événements musicaux. Elle propose également l’organisation d’un festival Séga annuel, pour mettre en lumière ce genre musical local.
Autre revendication : une revalorisation de la redevance versée par chanson diffusée à la radio. Actuellement fixée à 68 sous, ce tarif est jugé dérisoire par le chanteur Mr Love. Il pointe aussi un manque de clarté sur les paiements, qu’il estime en nette baisse par rapport aux années précédentes.
Le producteur et arrangeur musical Kevin Joseph, de son côté, affirme que certaines redevances liées à ses collaborations sont absentes. Il réclame plus de transparence sur le système de répartition et soutient, lui aussi, la création d’un festival Séga pour valoriser la culture mauricienne.
Rendez-vous fin août pour découvrir si les nouveaux élus de la MASA répondront enfin aux attentes d’un secteur en quête de reconnaissance et de modernisation.