Le président sortant bat, pour la seconde fois, la candidate d’extrême droite Marine Le Pen, mais avec un écart de voix plus resserré qu’il y a cinq ans. Une réélection qui s’explique notamment par les crises qu’a traversées le pays mais aussi par la persistance, malgré tout, du front républicain.
“On ne s’est pas projetés dans l’échec”, fanfaronnait quelques jours avant le premier tour un dirigeant macroniste. C’est désormais chose faite. Emmanuel Macron restera cinq années de plus à l’Elysée. Il a décroché un second mandat, ce dimanche 24 avril, face à Marine Le Pen avec 58,2% des voix contre 41,8% pour la candidate d’extrême droite.
Pour ce match retour, l’ancien ministre de l’Economie de François Hollande fait moins bien qu’il y a cinq ans, où il avait totalisé 66,1% des suffrages. Ce resserrement significatif témoigne de l’avancée des idées de Marine Le Pen dans l’électorat français, malgré ce troisième échec de son camp au second tour de la présidentielle. Il sonne aussi comme un sérieux avertissement pour Emmanuel Macron et ses troupes, tant l’espoir d’une victoire de l’extrême droite demeure chez certains, en vue du prochain scrutin présidentiel, en 2027.
Avec cette réélection, le candidat LREM réussit là où ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy (en 2012) et François Hollande (en 2017) avaient échoué. Quant à François Mitterrand en 1988, et Jacques Chirac en 2002, ils avaient été réélus après une période de cohabitation.