Luchmyparsad Aujayeb soutient qu’un signal très sévère doit être envoyé aux caïds potentiels de la drogue qui ont l’intention de faire du trafic de drogue alors qu’ils purgent déjà une peine de prison. Ils ne doivent pas penser, selon lui, qu’ils s’en sortiront avec des peines concurrentes.
Le juge Aujayeb a fait cette remarque car Curly Chowrimoothoo était déjà sous le coup d’une condamnation de 25 ans de prison pour drogue lorsqu’il a été inculpé formellement dans cette affaire. La poursuite avait demandé que la peine soit consécutive à celle qu’il purge déjà.
Cependant, le juge Aujayeb estime qu’étant donné le fait qu’il a plaidé coupable, qu’il a collaboré avec les autorités et que l’infraction a été commise indépendamment de la première, il n’est pas juste et équitable de considérer une peine qui s’appliquerait consécutivement à la première sentence.
De ce fait, Curly Chowrimoothoo purgera sa peine, ou une grosse partie, concurremment de l’autre sentence. Il a été condamné à 28 ans de prison et une amende de Rs 300 000 pour avoir, en 2016, fait importer 6,152 kilos d’héroïne, d’une valeur de plus Rs 92 millions, à Maurice depuis Madagascar.
La cour souligne que son obstination à s’impliquer dans cette action illégale, alors qu’il a déjà été condamné à 25 ans de prison pour délit de drogue, doit être considérée comme une circonstance aggravante grave.
Quant à Nadia Samanta Chowrimootoo, elle a écopé d’une peine de 12 ans de prison et une amende de Rs 100 000 pour possession d’héroïne. Le cas du troisième accusé, Will Townsend, est plus complexe. Il avait initialement plaidé non-coupable sous la charge d’avoir fourni la drogue hors du territoire mauricien certes mais pour être vendue sur notre sol. Puis, il avait plaidé coupable avant de revenir sur son plaidoyer, indiquant que son enfant de 3 ans avait eu un accident à Madagascar et qu’il était perturbé et inquiet.
Le temps que les trois prévenus ont passé en détention sera déduit de leur peine. Ils devront aussi payer Rs 3 000 roupies en guise de frais.
