Bruneau Laurette devait retrouver la liberté mardi, mais suite à un avis d’appel de la représentante du bureau du DPP, il est resté en détention. Toutefois, l’activiste social et son entourage, notamment ses hommes de loi, ne sont pas restés les bras croisés. Bruneau Laurette a juré un affidavit hier dans lequel il fait de graves allégations, affirmant que l’enquête est faite d’une telle façon pour que la vérité n’éclate pas et qu’il reste derrière les barreaux.

Dans ce document de 12 pages, Bruneau Laurette fait une série de révélations et donne des pistes que la police aurait dû étudier concernant l’enquête sur l’affaire de drogue.

Il affirme qu’il a demandé à ses avocats de faire une requête pour un Judge’sorder pour avoir des informations sur des appels téléphoniques, entre autres, ce qui prouverait la communication entre certaines personnes qui auraient comploté contre lui. Bruneau Laurette soutient aussi qu’il ne fait pas confiance à la police et qu’elle n’aurait pas l’intention de connaître la vérité, car l’objectif serait qu’il reste derrière les barreaux.

Il rappelle qu’en cour de Moka, l’officier Rajaram a concédé sous serment que la police n’a pas pris l’initiative de sécuriser des images des caméras Safe City, mais qu’elle l’a fait suite à la requête de l’avocat de la défense. Il rappelle qu’il avait demandé à ce que les images du 19 octobre 2022 dans la région de Rivière-Noire soient sécurisées. Pour lui, il est important de savoir ce qui s’est passé ce jour-là.

Bruneau Laurette rappelle aussi qu’il avait fait des graves allégations le 29 octobre 2022 lors de son rassemblement, évoquant 40 kilos de drogue à Rivière Noire. ‘Jusqu’ici personne ne m’a interrogé sur cette affaire, à qui profite cela’, martèle-t-il.

Bruneau Laurette évoque aussi l’affaire Franklin. Il avance qu’un policier, ‘S’, qui était sur la piste de Franklin, a été transféré de l’ADSU à la SSU. De plus, Bruneau Laurette allègue que cela a été annoncé par un présumé trafiquant qu’il qualifie comme ‘Boundary Boy’, une semaine avant même que le transfert soit effectué.

Bruneau Laurette soutient aussi que Franklin aurait été à bord d’une Range Rover en compagnie d’une Seychelloise et qu’une somme de Rs 525 000 aurait été retrouvée par la police.

Il ajoute que selon la police, une fouille a été effectuée chez Franklin ce jour-là et que supposément rien d’incriminant n’aurait été retrouvé. Mais Bruneau Laurette affirme qu’un officier était effectivement en train de compter de l’argent au domicile du dénommé Franklin.

Il s’interroge aussi sur la présence de la Range Rover dans la cour d’un poste de police de l’Ouest le 19 octobre 2022. Il avance qu’il y aurait eu des tentatives pour déplacer cette voiture du poste de police en question en sollicitant des personnes bien placées.

Bruneau Laurette est aussi revenu sur la saisie de 100 kilos de drogue à Rivière-Noire, dont la quantité a été revue à la baisse à 58 kilos par la police par la suite. Il avance que c’est un dénommé M.G.P, un proche de Franklin qui serait parti réceptionner cette drogue en mer.

L’activiste social s’interroge aussi sur le lien qui existerait entre Franklin, le dénommé M.G.P, la SpecialStriking Team et la drogue découverte dans le coffre de sa voiture.

Toujours dans ce contexte, Bruneau Laurette relate qu’après certaines révélations qu’il a faites le 29 octobre dernier à la Place d’Armes, il a reçu un appel de Franklin qui lui aurait parlé d’un ton menaçant, quelques jours seulement avant son arrestation.

Dans son lot de révélations, Bruneau Laurette évoque aussi un réseau de jeunes consommateurs de drogue dans l’Ouest dans des fêtes privées et un jeu qu’il appelle ‘ligne blanche’. Il cite deux jeunes en particulier, sans donner toutefois leurs noms complets.

Bruneau Laurette affirme également avoir reçu une proposition d’une certaine ambassade ; celle d’infiltrer et surveiller une autre ambassade par le biais d’une compagnie de sécurité. Ce qu’il n’a pas accepté avance-t-il. L’activiste soutient aussi que le représentant de l’ambassade en question lui a même demandé pourquoi il ne collabore pas avec le MSM de Pravind Jugnauth ; à quoi Bruneau Laurette aurait répondu que c’est un suicide politique. Cette rencontre avec cette personne, qui serait un cadre de l’ambassade, aurait eu lieu la veille de l’arrestation de Bruneau Laurette, soit le 3 novembre 2022 vers 18 heures à Trianon.

L’activiste social affirme être une personne qui dérange le régime en place. Il se qualifie de prisonnier politique et soutient que tout est fait pour qu’il reste derrière les barreaux pour que la vérité n’éclate pas. Pour Bruneau Laurette, il y a eu complot pour que de la drogue, des armes et balles soient plantées chez lui.

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