Des milliers de personnes sont descendues dans la rue à Jakarta, jeudi 22 août, contre une révision des règles électorales. Celle-ci aurait permis de renforcer l'influence politique du président. Mais face aux protestations, le gouvernement a finalement été contraint d’abandonner son projet de loi. 
 

Dans toute l’Indonésie, des manifestants se sont levés contre une manœuvre vécue comme un déni de démocratie. Jeudi 22 août, ils se sont notamment rendus aux abords du Parlement dans la capitale, Jakarta. Certains protestataires ont même tenté de détruire les grilles du bâtiment. La police a tiré du gaz lacrymogène et fait usage de canons à eau.

À l’origine de cette colère, un texte polémique, qui visait notamment à annuler une décision de la Cour constitutionnelle. Elle fixe l'âge minimum pour être candidat à un poste de gouverneur ou de vice-gouverneur à 30 ans et constitue un frein aux ambitions du fils du président Joko Widodo, Kaesang Pangerap, âgé de seulement 29 ans.  

Mais la rue l'a donc contraint à suspendre le vote qui ne pourra intervenir dans la mandature actuelle, et la révision des règles électorales ne sera pas appliquée pour les élections régionales de novembre.