Cela a fait beaucoup de bruit. Un employé du groupe Norman Emerson ainsi qu’un coach de Linfield FC, en sus d’autres individus, figurent dans une vidéo dans laquelle, après une fête, ils se moquent du décès de Michaela Harte. Sept d’entre eux ont été sanctionnés par leurs employeurs. Les politiciens, tous bords confondus, ont été unanimes à dénoncer cette bêtise.
Selon la presse nord-irlandaise, on peut voir, dans la vidéo, plusieurs hommes chanter en se moquant de la défunte. La vidéo a fait le tour du pays. Un coach de Linfield FC a été identifié. Il a été limogé. Le club de foot s’est dissocié de cette vidéo et a présenté ses excuses aux familles Harte et McAreavy.
Le groupe Norman Emerson a aussi émis un communiqué. Elle indique avoir initié une enquête interne après avoir appris qu’un de ses employés figurait sur la vidéo. Tout comme Linfield FC, le groupe Norman Emerson condamne cette attitude.
En arrière-plan, sur la vidéo, on peut apercevoir le logo de la société fraternelle protestante Orange Order. Créée en 1795, elle vise à favoriser les objectifs du protestantisme. Présent essentiellement en Irlande du Nord, l’ordre possède également des loges en république d’Irlande, en Écosse, au Canada, aux États-Unis et dans différents pays du Commonwealth. La direction aussi a initié une enquête, tout comme le Police Service of the Northern Ireland.
Mais ce n’est pas tout. Cette affaire a pris une tournure d’une affaire d’Etat. Car nombre d’hommes politiques d’Irlande du Nord ont pris position. Par exemple, le leader de la Tradional Unionist Voice, Jim Allister, a utilisé les termes « dégoutant », « honteux » et « déshonneur » pour qualifier la vidéo en circulation. Quant au leader adjoint de l’Ulster Unionist Party, Robbie Butler se dit outré et dégouté par cet incident.
La presse nord-irlandaise rapporte que deux hommes figurant sur la vidéo, John Bell et Andrew McDade, ont promis d’écrire à la famille de la victime pour présenter leurs excuses. Ils comptent aussi faire une donation à une organisation charitable de leur choix.
Ils ont mis leur comportement sur le compte de l’alcool mais ont précisé que ce n’était pas une excuse.