
En l’espace d’un mois, trois affaires d’enlèvements ou de tentatives d’enlèvements d’enfants ont semé l’inquiétude à travers l’île. Ces incidents ont eu lieu à Baie-du-Tombeau, à Pailles et à Port-Louis. D’abord, une fillette de 11 ans a été enlevée en début de soirée en mai ; puis, un garçon de 6 ans a échappé de justesse à un ravisseur en mordant son agresseur ; et ce jeudi, une fillette de 9 ans a échappé à une tentative d’enlèvement.
Grâce aux images de Safe City, la police a pu établir un lien glaçant : un même suspect serait impliqué dans au moins deux de ces affaires.
Selon nos informations, ce récidiviste présumé était en liberté conditionnelle au moment des faits. Cette situation bouleversante soulève une série de questions pressantes, notamment sur le suivi des récidivistes et les failles du dispositif de protection des enfants à Maurice.
Pour Anishta Babooram, Junior minister au ministère des Genres et du bien être de la Famille, il est crucial de « revenir à une éducation parentale plus vigilante ». Elle plaide pour une collaboration étroite entre les écoles, la police et le Bureau de l’Ombudsperson for Children.
Priscilla Mottee, de Raise Brave Girls, demande aux parents d’être plus vigilants. Elle souhaite également que les écoles assurent un meilleur suivi. À propos du suspect, elle insiste sur l’importance de prendre soin de sa santé mentale, car il aurait besoin d’aide et ne devrait pas représenter un danger pour la société.
Du côté légal, Me Venusha Auttar rappelle que, selon la Children’s Act 2020, le fait de prendre un enfant sans le consentement de ses parents ou de son tuteur légal est passible d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 20 ans.
Face à cette menace, l’heure est à l’action concertée, entre familles, écoles, autorités et justice, pour mieux protéger les enfants et prévenir de nouveaux drames.