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: Le 05/01/2021 à 16:35 | MAJ à 18/07/2024 à 17:26
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Publié : Le 05/01/2021 à 16:35 | MAJ à 18/07/2024 à 17:26
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Même si l’Organisation mondiale de la santé l’assure, Pékin n’a toujours pas confirmé que Wuhan est bien au programme de la visite .C’est une enquête particulièrement sensible qui va débuter pour l’Organisation mondiale de la santé.

Plus d’un an après l’apparition du nouveau coronavirus, une équipe de l’OMS est attendue en Chine pour déterminer l’origine de la pandémie et ceci sans a priori. Pour le régime chinois, l’objectif est par contre d’écarter toute responsabilité dans l’épidémie qui a fait plus de 1,8 million de morts dans le monde.

 

La visite est tellement sensible qu’elle prend des allures de mission secrète. Ses dates n’ont pas même été précisées, l’OMS évoquant simplement « la première semaine de janvier ».

S’il est parvenu à pratiquement éradiquer la maladie sur son sol, Pékin n’a pas pu empêcher que Donald Trump l’accuse régulièrement d’avoir répandu « le virus chinois » sur la planète. Le pouvoir communiste ne manque par contre pas une occasion d’émettre des doutes sur l’origine chinoise du virus, alors qu’il avait dans un premier temps incriminé un marché de la ville de Wuhan où étaient vendus des animaux vivants.

 

Quatorzaine pour les experts

Epidémie oblige, les experts internationaux devront subir une quarantaine de deux semaines à leur arrivée à Pékin. Il leur restera trois à quatre semaines pour enquêter. Ils pourraient ainsi se rendre à Wuhan aux alentours du 20 janvier, un an tout juste après la mise en quarantaine de cette métropole de 11 millions d’habitants, le 23 janvier 2020.

Mais ce délai mis par la Chine pour accepter une enquête indépendante signifie que les premières traces de l’infection vont être compliquées à retrouver pour les chercheurs. « Je ne suis pas optimiste. Ils vont arriver après la bataille », s’alarme ainsi l’infectiologue Gregory Gray, de l’Université Duke aux Etats-Unis.

Les scientifiques pensent en général que l’hôte originel du virus est une chauve-souris, mais on ne connaît pas l’animal intermédiaire qui a permis la contamination humaine.

La presse chinoise évoque de plus en plus l’hypothèse d’une importation du virus par de la nourriture congelée, une théorie écartée par l’OMS.

 

Pour l’organisation internationale, il ne fait pas de doute que ses experts pourront enquêter librement, même si Pékin n’a toujours pas confirmé que Wuhan est bien au programme de la visite. « L’équipe ira à Wuhan, c’est l’objectif de la mission », a cependant déclaré mi-décembre le responsable des situations d’urgence sanitaire de l’institution genevoise, Michael Ryan.

La mission est composée de dix scientifiques (Danemark, Royaume-Uni, Pays-Bas, Australie, Russie, Vietnam, Allemagne, Etats-Unis, Qatar et Japon). « L’objectif n’est pas de désigner un pays ou une autorité coupables », a déclaré l’un des membres de l’équipe, Fabian Leendertz, de l’Institut Robert Koch en Allemagne. « Il est de comprendre ce qui s’est passé pour éviter que ça se reproduise ».

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