Le décès de Jacquelin Stève Juliette, survenue le 4 janvier 2023 après une opération de la brigade antidrogue à Goodlands, fait aujourd’hui l’objet d’une enquête judiciaire supervisée par le Directeur des poursuites publiques (DPP).
Dans un communiqué le 25 octobre 2024, le DPP a annoncé avoir demandé au tribunal de Pamplemousses d’ouvrir une enquête judiciaire urgente pour faire toute la lumière sur les causes du décès. Cette démarche vise à rassurer le public et à renforcer la confiance dans le système judiciaire.
Cette enquête fait suite à la diffusion d’un enregistrement audio, où on entend que Jacquelin Stève Juliette ne serait pas décédé de causes naturelles, mais suite à des violences physiques présumées.
L'audience préliminaire a débuté le lundi 28 octobre. Me Rama Valayden, avocat de la famille Juliette, réclame une seconde autopsie et un accès aux rapports d’autopsie et de toxicologie. Ces documents seront envoyés en Afrique du Sud pour une contre-expertise menée par le Dr Sipho Mfolozi, dont les conclusions seront communiquées au DPP.
Me Nataraj Muneesamy, représentant du Directeur des Poursuites Publiques, a produit une liste de quatorze témoins. Quatre d’entre eux, dont un officier de l’Independent Police Complaints Commission (IPCC) et Marie Monica Juliette, veuve de la victime, seront entendus le 7 novembre.
De son côté, Me Valayden insiste pour que les policiers impliqués dans l’arrestation de Jacquelin Stève Juliette soient convoqués, et il a adressé une demande formelle au DPP pour que le Commissaire de police, Anil Kumar Dip témoigne également.
L’audition des témoins prévue à partir du 7 novembre pourrait fournir des éléments cruciaux pour éclaircir les circonstances entourant le décès de Jacquelin Stève Juliette, qui suscite tant d’interrogations.