
Reshmee Appadoo-Kanakiah, la veuve de Pravin Kanakiah, a été entendue une nouvelle fois ce lundi, dans le cadre de l’enquête judiciaire, ouverte sur les circonstances entourant le décès de son époux. Pour rappel, l’ancien fonctionnaire a été retrouvé mort dans des conditions suspectes le 11 décembre 2020 à Gris-Gris.
Lors de l’audience, qui se tient à la Cour de Souillac, Reshmee Appadoo Kanakiah a répondu aux questions posées par Me Damodar Bissessur, représentant du bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP). Elle a évoqué l’état d’esprit de son mari, précisant qu’il disait souvent être stressée.
La veuve a également déclaré avoir reçu les conseils de Me Deepak Rutnah de procéder à une contre-autopsie. Selon elle, ce dernier serait en possession de certaines photos en lien avec le dossier.
Reshmee Appadoo-Kanakiah a ensuite été interrogée sur un prêt contracté en 2019. Elle a affirmé que la situation financière de la famille ne posait pas problème et a précisé que les clauses d’assurance ne couvraient pas un décès par suicide s’il survenait dans l’année suivant la souscription. Cependant, elle a souligné le décès est survenu deux ans plus tard.
Interpellée par la magistrate Ameerah Dhunoo sur son départ à l’étranger, Reshmee Appadoo Kanakiah a expliqué que le constable Pyndiah de la station de Plaine-Magnien l’avait dissuadée de demander une contre-autopsie. Elle a ajouté que ce dernier lui aurait même proposé de l’accompagner pour voir le corps de son mari, un acte qu’elle perçoit comme une forme d’intimidation. Se sentant menacée, elle avait alors décidé de quitter le pays avant de revenir pour témoigner dans l’enquête.
L’affaire a été renvoyée au 19 février prochain ou le Dr Sudesh Kumar Gungadin sera appelé à la barre.