L’homme d’affaires malgache Mamy Ravatomanga a passé sa première nuit au Moka Detention Centre vendredi dernier, quelques heures après avoir obtenu sa décharge de l’hôpital. Mais son séjour en détention a été de courte durée : dès le lendemain, samedi 29 novembre, il a été pris d’un malaise et transféré en urgence à l’hôpital Victoria, à Candos.

Depuis son arrestation, le quadragénaire fait plusieurs allers-retours entre la Clinique Premium Care et l’hôpital Victoria, son état de santé ne cessant d’alimenter le débat autour de son éventuel placement en prison.

Le jeudi 27 novembre, lors de l’audience devant le tribunal de Port-Louis, le médecin traitant de Mamy Ravatomanga, le Dr Aniffkhan Yearoo, a jugé son état de santé « trop fragile » pour permettre un transfert en milieu carcéral. Selon lui, l’homme d’affaires malgache aurait perdu près de 11 kilos en dix jours, une perte de poids qualifiée d’« alarmante ». Le praticien estime indispensable un suivi médical étroit, arguant que l’homme d’affaires vient de subir plusieurs interventions.

Face à ces arguments, la Financial Crimes Commission (FCC) maintient sa position. Elle réclame son incarcération à la prison centrale de Beau-Bassin, estimant que l’homme d’affaires reste au cœur d’un vaste réseau de transactions financières suspectes. Pour la FCC, sa détention est nécessaire afin d’éviter toute interférence avec l’enquête.

La défense, pour sa part, soutient que les conditions actuelles dans les établissements pénitentiaires ne sont pas appropriées avec l’état médical de son client et qu’un transfert pourrait aggraver sa situation.

Le magistrat doit rendre sa décision finale ce lundi 1er décembre. Celle-ci déterminera si Mamy Ravatomanga sera placé en détention à Beau-Bassin ou maintenu sous surveillance à l’hôpital.