En Cour suprême hier, le commissaire électoral Irfan Rahman a indiqué que suite aux irrégularités notées, il ne s’opposait pas à un recomptage des voix dans la circonscription no 19. Cela est nécessaire, selon lui, sur une question de transparence et d’équité, mais aussi pour que l’intégrité du processus de dépouillement ne soit pas entachée. Mais ce n’est pas la première fois qu’un tel problème se présente. Il y a eu le cas de 2012 à Lallmatie…
Nous sommes le vendredi 14 décembre 2012. Le 2 décembre s’étaient tenues les élections villageoises dans le pays. Tôt le matin, le Senior Puisne Judge KeshoeParsadMatadeen et le juge David Chan Kam Cheong ont ordonné un recomptage des voix du scrutin pour le village de Lallmatie et la proclamation des élus.
Le lundi 3 décembre, la ReturningOfficer avait constaté une erreur de comptabilisation au niveau des voix exprimées lors du dépouillement. Elle avait rapporté l’affaire au Commissaire électoral et n’avait pas signé le writ of election, étape obligatoire dans le processus électoral.
Dans leur jugement, le SPJ Matadeen et le juge Chan Kam Cheong soulignent le fait que le commissaire électoral, la ReturningOfficer et la commission électorale sont tous d’avis qu’on ne peut laisser passer une erreur dans l’addition des voix. Dans ces circonstances, indiquent-ils, un recomptage des voix est la seule façon de préserver l’intégrité du processus électoral.
Rappelons que 4 185 électeurs, sur les 7 627 inscrits dans le village de Lallmatie, s’étaient rendus aux urnes. À la fin de l’exercice du dépouillement, les résultats finals ont été annoncés par la Returning Officer, qui a aussi annoncé les noms des élus. C’est là, que l’erreur dans la compilation des chiffres a été constatée. Le nombre de voix et le nombre de bulletins ne corroboraient pas.
Une fois informé de l’affaire, le commissaire électoral lui-même avait sollicité la Cour suprême par le biais d’une motion. Cela, en raison de l’urgence de la situation et l’absence de procédure dans ce genre de situation.
Suite à la position d’Irfan Rahman, hier en cour suprême, il est clair qu’il y aura un recomptage des voix au no 19. Mais 8 ans après l’épisode de 2012, il a fallu attendre le procès pour découvrir l’erreur de comptabilisation.