Aller au contenu principal
Accueil
TopFMaster: Le 11/12/2024 à 09:47 | MAJ à 11/12/2024 à 09:51
Main picture
Publié : Le 11/12/2024 à 09:47 | MAJ à 11/12/2024 à 09:51
Par : TopFMaster

Le constat est accablant. Lors d’une déclaration au Parlement hier sur l’état de notre économie, le Premier ministre a dévoilé plusieurs chiffres démontrant, selon lui, la mauvaise gestion de l’ancien gouvernement, responsable de graves dégâts sur le plan macroéconomique.

Navin Ramgoolam accuse l’ancien régime d’avoir grossièrement exagéré les taux de croissance du PIB pour tromper la population en lui faisant croire à un boom économique. Le Chef du gouvernement considère cela comme un stratagème politique dangereux.

Le Premier ministre a révélé que le PIB nominal pour 2023 a été réduit de près de Rs22 milliards par rapport aux données publiées en septembre 2024. En termes réels, la révision à la baisse est de 1,4 %.

Pour 2024, le PIB nominal prévu a été réduit de plus de Rs36 milliards. Ces chiffres gonflés résultent notamment d’une surestimation délibérée de la croissance du secteur de la construction, a ajouté Navin Ramgoolam.

Selon le Premier ministre, l’ancien gouvernement s’est vanté de taux de croissance élevés ces dernières années, alors que Maurice a mis plus de temps que d’autres pays à se remettre de la récession liée à la pandémie de COVID-19. En 2023, le PIB en dollars américains était encore inférieur à son niveau d’avant la pandémie.

Les investissements, en proportion du PIB, affichent une tendance à la baisse sur les dix dernières années. Par ailleurs, les exportations annuelles moyennes de biens, en pourcentage du PIB, ont chuté de 22,9 % entre 2010 et 2014 à 17,4 % sur la période 2015-2023.

Pour ce qui est de la flambée des prix à Maurice, elle est attribuée à une dépréciation rapide de la roupie. Entre 2022 et 2024, l’inflation cumulée a atteint 23 %. Navin Ramgoolam souligne que ce taux place Maurice parmi les pires performances en matière d’inflation, comparé à d’autres pays.

Les prix alimentaires ont augmenté à un rythme encore plus rapide, avec une inflation cumulative dépassant 33 % sur la même période, bien au-delà du taux général.

Le Premier ministre a également évoqué les finances publiques désastreuses. Pour l’exercice 2023-2024, les recettes ont été surestimées de Rs13,8 milliards, ce qui a permis de réduire artificiellement le déficit budgétaire annoncé.

Après analyse, le déficit réel pour 2023-2024 s’est avéré être de 5,7 % du PIB, contre les 3,9 % initialement avancés. Pour 2024, le déficit devrait atteindre 6,7 %, bien au-dessus de l’objectif budgétaire de 3,4 % annoncé par l’ancien gouvernement.