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: Le 24/08/2022 à 06:38 | MAJ à 18/07/2024 à 17:22
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Publié : Le 24/08/2022 à 06:38 | MAJ à 18/07/2024 à 17:22
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Ce matin, les banques mauriciennes achèteront l’euro (billet) à approximativement 44.10 et le vendront à 45.73 alors que le dollar se négocieront à Rs 43.80 (achat) et Rs 44.95 (vente)
La crise énergétique en Europe et la politique monétaire de la Fed pèsent sur la monnaie unique européenne qui a fait un plongeon pour se retrouver à son niveau le plus bas depuis 20 ans. Il risque de plonger davantage dans les jours qui viennent, car « de mauvais indicateurs PMI pourraient suffire à ancrer l’euro sous le dollar.
Mais jusqu’où va s’enfoncer la monnaie unique ? L’euro plongeait lundi sous la parité avec le dollar, au plus bas depuis près de 20 ans, pris en étau entre une crise énergétique majeure en Europe et, aux États-Unis, une Fed toujours offensive pour juguler l’inflation.
La monnaie unique était déjà descendue une première fois sous la parité mi-juillet.
La fermeture annoncée, pour maintenance, du gazoduc Nord Stream 1, qui fournit l’essentiel du gaz russe à l’Europe, entre le 31 août et le 2 septembre, a encore accentué les craintes de pénurie sur le vieux continent, et fait décoller les cours du gaz naturel en Europe. « Cela augmente le risque d’un ralentissement économique significatif d’ici la fin de l’année » en zone euro, estime Shaun Osborne, de Scotiabank.
« L’épée de Damoclès suspendue au-dessus de l’Europe est partie pour rester là », prévient Kit Juckes, analyste chez Société Générale. Surtout, la semaine menace d’être plus douloureuse encore pour l’euro, car « de mauvais indicateurs PMI pourraient suffire à ancrer l’euro sous un dollar », prévient-il.
Ce développement place la Banque centrale européenne dans une situation « très difficile », constate Erik Nelson, de Wells Fargo. Une hausse de son taux directeur lors de sa prochaine réunion du 8 septembre, attendue à un demi-point de pourcentage, « soutiendrait un peu » l’euro, « mais avec le risque d’aggraver la situation économique » de la zone.
Et même en osant un nouveau relèvement d’un demi-point comme le prévoit le marché, après une hausse similaire en juillet, la BCE ne referait pas son retard sur la Fed, que les opérateurs voient désormais remonter une troisième fois d’affilée ses taux de 0,75 point de pourcentage en septembre.
« Les gens s’attendent à ce que le président de la Fed (Jerome) Powell adopte un discours peut-être un peu plus offensif qu’en juillet » lors de son allocution, prévue vendredi. Outre la poursuite du resserrement, le responsable pourrait insister sur « la probabilité que l’inflation reste élevée pour un moment (…) et que les taux demeurent hauts pour quelque temps aussi », estime Shaun Osborne. Après avoir tablé sur une possible baisse de taux de la Fed durant les premiers mois de 2023, le marché ne l’envisage plus qu’à la fin de l’an prochain.
Toutes ces incertitudes ne permettent donc pas de bien anticiper l’évolution des cours. Certains analystes voient l’euro déraper encore davantage à mesure qu’arrive la saison froide, notamment Nomura, qui évoque la monnaie unique à 0,95 dollar d’ici octobre, voire en deçà. Mais pour Shaun Obsorne, « le dollar est déjà allé très haut et nous ne sommes pas persuadés qu’il aille beaucoup plus loin à moyen terme ».