Maurice et l'OCDE ont signé, vendredi, plusieurs accords concernant le soutien dans les domaines de l'investissement, de la transformation économique et de l'inclusion sociale, entre autres. Au sujet des investissements, l'institution a procédé à un exercice d'évaluation et a soumis un rapport sur lequel le soutien de l'organisation sera basé.
L'OCDE reconnaît le parcours de notre île depuis son indépendance malgré ses spécificités d'État insulaire et note que le parcours de développement de Maurice est l'un des plus impressionnants d'Afrique. Il est indiqué que le PIB par habitant, à parité de pouvoir d'achat, a été multiplié par plus de cinq depuis 1990. L'un des ingrédients de ce succès, souvent cité, est la tradition de gestion économique solide et de stabilité politique.
Cependant, l'OCDE constate que malgré les bonnes performances au cours des dernières décennies, Maurice est confrontée à plusieurs défis structurels persistants.
L'érosion de la compétitivité dans les secteurs exportateurs traditionnels est soulignée. À cela s’ajoutent une diversification économique insuffisante, un recul des investissements et de la création de valeur ajoutée dans les secteurs manufacturiers, une faible croissance de la productivité doublée d'une fuite des cerveaux.
L'institution souligne que les efforts de modernisation et de diversification ont en partie porté leurs fruits. Néanmoins, la poursuite de la transformation structurelle et les gains de productivité intra-sectoriels ne suffisent pas à résoudre le problème de la productivité. Certains secteurs connaissent des pénuries de compétences, et les entreprises locales ne sont pas assez innovantes et mènent très peu d'activités de recherche et développement sur l'île.
Ainsi, pour faire face à ces défis, l’OCDE préconise plusieurs politiques, dont une utilisation judicieuse des mesures dans différents domaines, où les entreprises locales pourraient tirer profit des connaissances, technologies et compétences transférées par les entreprises étrangères.
Il est également souligné que pour engager de grandes réformes, le gouvernement doit repenser la manière dont il envisage leur mise en pratique.