Depuis mercredi soir, le pays est tenu en haleine par le meurtre de Manan Fakoo, gros bras présent à proximité de la Cour de district de Port-Louis lors de la comparution de Yogida Sawmynaden la semaine dernière. Si la police s’active pour trouver les meurtriers, l’autopsie pratiquée par le Dr Satish Boolell et le médecin légiste de la police, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, pourrait donner une toute autre tournure à cette affaire. De véritables zones d’ombre font surface sur la balle restée dans le cou de Manan Fakoo et qui est la cause de sa mort.

Manan Fakoo a été fusillé à bout portant mercredi soir à Beau-Bassin. Initialement la police avance qu’il a été touché par deux balles mais maintenant c’est avéré qu’il a été touché par trois balles. Malgré ses blessures, il conduit sa voiture pour se rendre au poste de police de Beau-Bassin puis à l’hôpital Candos. Saignant abondamment, il est pris en charge par le personnel et reçoit les premiers soins.

Le personnel soignant n’aurait aperçu que deux blessures par balle, à la mâchoire et au visage. Selon nos informations, Manan Fakoo ne subit aucune intervention chirurgicale et il est admis à l’unité des soins intensifs dans la salle D 4. Jeudi, la police avance qu’il est dans un état stable et hors de danger. Mais subitement et étrangement, Manan Fakoo décède à 1 heures 40 dans la matinée de vendredi. L’infirmière de service responsable de la salle D 4 informe le poste de police de Candos à 1 heures 43, le Dr Ramsahaye ayant certifié la mort de Manan Fakoo. Les officiers Earally et Ramasawmy se rendent sur place alors que d’autres unités comme la SSU, la DSU, l’ERS et la police régulière de Quatre-Bornes sont sur place dès 1 heures 45.

Ce déploiement éclair de la police démontre qu’en haut lieu, des forces de l’ordre étaient préparées à intervenir à tout moment et dans les plus brefs délais.

La question qui se pose; comment Manan Fakoo est mort alors que les autorités officielles le disait hors de danger ? L’autopsie pratiquée par le Dr Satish Boolell et le médecin légiste de la police, Dr Sudesh Kumar Gungadin pourrait bien révéler des secrets choquants dans cette affaire.

Selon nos informations, c’est lors de l’autopsie que la balle, qui avait été localisée dans le côté gauche du cou après être rentrée du côté droit, est détectée et enlevée. Pourtant selon des sources sures, la balle dans le cou était pourtant évidente sur les radios et ‘ct scan’ de Manan Fakoo. C’est finalement cette balle qui a causé son décès, le rapport de l’autopsie attribuant la mort à ‘shock due to gunshot wound to the neck’.

Comment et pourquoi il n’y a pas eu d’intervention chirurgicale alors que lors de l’autopsie, trois points d’entrée de balles sont détectés et que les radios et CT Scan démontrent bel et bien la présence d’une balle dans le cou. Y-aurait-il eu négligence ? Manan Fakoo aurait-il pu être sauvé si cette balle avait été enlevée à temps ? Autant de zones d’ombre qui nécessitent éclaircissement.  Ces faits troublants risquent de donner une autre tournure à toute cette affaire.