Ce lundi 25 novembre marque la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, une occasion de rappeler l’ampleur de ce fléau mondial. Selon les Nations Unies, une femme sur trois subira des violences au cours de sa vie, soulignant l’urgence d’agir face à ce problème systémique.
À Maurice, les statistiques de Gender Statistics Mauritius 2023 révèlent que 79,8 % des victimes de violences conjugales sont des femmes. De plus, 5 282 femmes ont été victimes d’homicides et d’agressions, contre 4 906 hommes. Les violences sexuelles touchent également une large majorité féminine, avec 650 cas signalés contre 59 pour les hommes.
Mélanie Valère Cicéron, présidente de l’ONG Passerelle, alerte sur l’augmentation significative du nombre de femmes sollicitant l’aide de son organisation. Elle appelle à la mise en œuvre de mesures renforcées pour mieux protéger les victimes et prévenir ces violences.
Parmi les initiatives, Mélanie Valère Cicéron évoque le Green Flag Project, lancé par Passerelle dans le cadre de cette journée internationale. Ce projet vise à sensibiliser la population et à promouvoir des actions concrètes contre les violences faites aux femmes.
Dans un témoignage poignant, Rani, victime de violences domestiques et hébergée dans une maison de refuge, partage le calvaire vécu auprès de son époux, mettant en lumière les réalités souvent invisibles de ces violences.
La Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes dépasse le simple cadre commémoratif : elle est un appel à l’action collective et à la solidarité pour bâtir une société plus sûre et égalitaire.