Facebook a en effet déclaré hier qu’il supprime sa présomption selon laquelle le discours des politiciens est intrinsèquement d’intérêt public. Après avoir annoncé qu’il suspendait Donald Trump jusqu’à 2023,
la société a déclaré qu’elle évaluerait désormais le contenu des politiciens qui violent ses règles de la même manière qu’elle le fait pour tous les utilisateurs. Il divulguera par ailleurs son exemption de « d’intérêt médiatique ».
Cependant, un porte-parole de Facebook a confirmé que les publications des politiciens resteraient exemptes de vérification des faits par des tiers.
Facebook a déclaré que les personnalités publiques qui enfreignent ses règles en incitant ou en provoquant la violence ou les troubles civils en cours pourraient être restreintes pour des périodes allant d’un mois à deux ans.
Facebook a été critiqué par ceux qui pensent qu’il devrait abandonner son approche non interventionniste du discours politique, mais a également été critiqué par ceux, y compris les législateurs républicains et certains défenseurs de la liberté d’expression, qui ont vu l’interdiction de Trump comme un acte de censure inquiétant.
Sa décision sur Trump et les nouveaux changements de politique pourraient avoir des ramifications majeures sur la façon dont Facebook gère les dirigeants et les responsables mondiaux qui enfreignent les règles sur ses services.
Les sociétés de médias sociaux ont été confrontées à des appels de certains groupes de défense des droits et militants pour qu’ils soient plus cohérents dans leur approche envers les autres dirigeants qui ont violé leurs règles. Le chef suprême de l’Iran, le chef de l’ayatollah Ali Khamenei, le président brésilien Jair Bolsonaro et les législateurs du parti au pouvoir en Inde ont fait l’objet d’un examen minutieux dans ce contexte.