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: Le 16/09/2021 à 10:35 | MAJ à 18/07/2024 à 17:24
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Publié : Le 16/09/2021 à 10:35 | MAJ à 18/07/2024 à 17:24
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« Elle a mis son intelligence au service du mal » dit-on de Fatiha Mejjati. Cette Marocaine, alias Oum Adam, dirigeait plusieurs maisons de femmes de l’État islamique à Raqqa, en Syrie. Elle y a fait régner la terreur. Arrêtée par les forces arabo-kurdes, elle s’est échappée du camp où elle était détenue. Elle pu regagner le Maroc où elle vit libre. Elle s’est confiée à la télévision française récemment.
Quand on se penche sur son présent, on s’étonne de sa jeunesse.
Fatiha Mejjati porte une burqa noire qui ne laisse même pas entrevoir l’un de ses doigts. Cette femme pourtant était jusqu’à l’âge de 30 ans “une femme libérée “, qui se maquillait et fréquentait les discothèques de la corniche de Casablanca. Brillante étudiante, elle est sortie major de l’université Hassan II et a obtenu une bourse pour étudier à Paris.
Fatiha Mejjati, est la veuve d’Abdelkrim Mejjati, l’un des fondateurs du Groupe islamique combattant marocain (GICM), filiale d’al-Qaïda.
Toutes les maisons pour femmes destinées aux combattants de Daech en Syrie étaient connues sous un numéro : l’une était désignée par le chiffre 88. À sa tête, Fatiha Mejjati, que tout le monde appelait alors Oum Adam.
À partir de 2015, la Marocaine a géré d’une main de fer cette madafa. Dans les chambres de cette maison s’entassaient des femmes venues du monde entier, toutes célibataires, divorcées ou veuves. Des Françaises, des Turques, des Russes, des Allemandes ou encore des Tunisiennes, des Marocaines, des Algériennes… Toutes prêtes à être mariées le plus rapidement possible.
Pour les inciter à accepter un homme qu’elles ne connaissent pas, les femmes sont interdites de sorties et mal nourries. Fatiha Mejjati leur offre le mariage comme seule issue possible. Et pour être plus efficace dans sa mission de « marieuse », la Marocaine avait établi un registre, une série de fiches où chaque membre de Daech en quête d’une nouvelle épouse est décrit : son âge, ses attentes… Une sorte de catalogue, consultable dans son bureau.
Toutes celles qui ont côtoyé Fatiha Mejjati décrivent une femme dangereuse, manipulatrice, cruelle. Au sein de l’organisation criminelle, elle a été l’une des rares à obtenir le titre d’« amira » (princesse), la version féminine de l’émir de Daech. Pourtant, depuis plusieurs mois, Fatiha Mejjat est à nouveau libre de ses mouvements, comme l’a révélé le 17 juin dernier le quotidien suédois Expressen.
« Elle n’a aucune notion de bien ou de mal. Cette femme aime le pouvoir. Jamais elle ne se rendra »

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