Cet animal de zoo populaire est sur le point de rejoindre la liste des espèces menacées. Les populations de girafes dans les savanes sauvages d’Afrique ont connu un déclin spectaculaire, et la situation est devenue si grave que le gouvernement américain prend maintenant des mesures pour protéger ces animaux. Le Fish and Wildlife Service des États-Unis a récemment annoncé une proposition visant à placer les girafes sous la protection de la loi sur les espèces en voie de disparition.
Ce sera la première fois que l'espèce bénéficiera d'une protection officielle en vertu de cette loi. Cette mesure vise à réduire le braconnage des girafes en limitant l'importation de parties du corps et de produits de girafes, tels que les tapis, les bijoux et les chaussures fabriqués à partir de leurs restes. Ces articles contribuent au déclin continu des populations de girafes.
Les girafes sont confrontées à de graves menaces, car la population a fortement chuté, passant de plus de 150 000 individus en 1985 à environ 98 000 en 2015. Cette chute spectaculaire est en grande partie attribuée à la perte d’habitat causée par l’urbanisation, la sécheresse induite par le changement climatique, le braconnage de la viande de brousse et le commerce illégal.
Les défenseurs de l'environnement ont salué la décision de l'agence de protection de la faune. « Les protections fédérales pour les girafes aideront à protéger une espèce vulnérable, à favoriser la biodiversité, à soutenir la santé des écosystèmes, à lutter contre le trafic d’espèces sauvages et à promouvoir des pratiques économiques durables », a déclaré Martha Williams, directrice du Service américain de la pêche et de la faune. « Cette action soutient la conservation des girafes tout en veillant à ce que les États-Unis ne contribuent pas davantage à leur déclin. »
La proposition limiterait considérablement le marché commercial des produits de la girafe qui entrent aux États-Unis. La limitation du commerce lié à la girafe aiderait à protéger l'espèce à l'échelle mondiale. Cette décision fait suite à des années de plaidoyer. En 2017, le Centre pour la diversité biologique, le Conseil de défense des ressources naturelles et d’autres groupes environnementaux ont déposé une pétition demandant des mesures de protection.
Après l'inaction du Fish and Wildlife Service, les écologistes ont intenté une action en justice en 2021, qui a abouti à un règlement exigeant que l'agence décide d'inscrire les girafes sur la liste d'ici novembre de cette année. Le délai de sept ans pour protéger les girafes met en lumière un problème plus vaste.
Alors que des millions d'espèces sont menacées d'extinction, il est urgent d'agir pour répondre aux menaces qui pèsent sur la faune avant qu'il ne soit trop tard. En réponse à ces défis, la proposition des États-Unis prévoit de nouvelles possibilités de financement pour la conservation des girafes dans les pays africains.