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Yudhisen Mardaymootoo: Le 10/12/2025 à 16:43 | MAJ à 10/12/2025 à 16:44
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Publié : Le 10/12/2025 à 16:43 | MAJ à 10/12/2025 à 16:44

La Cour suprême a rendu son verdict dans l’affaire du meurtre atroce de Ganeshwaree Buleeram, connue comme « Sheena » survenu en novembre 2019 à Camp-de-Masque. Mamode Umaiir Nubbeebuccus, son ex-époux, reconnu coupable de meurtre avec préméditation, a été condamné à la prison à vie. Le jugement a été prononcé aux Assises, ce mercredi, 10 décembre par le juge Mehdi Manrakhan.

Le 8 novembre 2019, la vie de Ganeshwaree Buleeram, âgée de 24 ans, s’est brutalement arrêtée. Diplômée en Health and Safety et employée dans le secteur hôtelier, la jeune femme a été sauvagement tuée par son ex-mari dans des circonstances d’une extrême violence.

Le couple, marié civilement alors que Ganeshwaree n’avait qu’une vingtaine d’années, vivait à Sébastopol. Après des difficultés conjugales, ils avaient divorcé. Mais selon les proches de la victime, Mamode Umaiir Nubbeebuccus n’a jamais accepté la séparation et a continué à la harceler. Et, le 8 novembre 2019, à la sortie de son travail, Ganeshwaree est interceptée par son ex-mari, de force contrainte à monter dans son véhicule, puis conduite dans un champ de canne à Camp-de-Masque. Dans un premier temps, l’accusé tentera de faire croire à un accident de la route, lorsque la police découvrira le véhicule en contrebas. Mais l’autopsie et l’enquête criminelle révéleront rapidement une tout autre réalité.

Le rapport du médecin légiste, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, établira que la jeune femme a reçu 22 coups de couteau sur différentes parties du corps.

Dans son jugement, le juge Mehdi Manrakhan a qualifié ce crime d’« horrible » et de « terrifiant cas de féminicide ». Les éléments présentés en cour ont mis en évidence une préméditation manifeste. Par exemple, l’accusé aurait pris un emploi dans le même établissement que la victime afin de la surveiller et de la harceler. Le 8 novembre 2019, il a acheté un couteau avant d’attendre la fin de service de son ex-épouse. Il l’a agressée physiquement, lui infligeant coups de poing et gifles, et l’a aspergée d’eau lorsqu’elle perdait connaissance pour poursuivre son supplice.

Dans la nuit, malgré les supplications de la victime, il l’a poignardée à 22 reprises. Le tribunal a également retenu des faits de viol et de sodomie, aggravant encore la barbarie du crime.

Le juge Manrakhan a souligné qu’il s’agissait d’un acte ciblé de violence masculine contre une femme qui cherchait à se libérer d’une relation toxique. Estimant que seule la prison à vie pouvait refléter la gravité des faits, la Cour a infligé à l’accusé la peine maximale, afin de protéger la société et d’envoyer un message fort contre les violences faites aux femmes.