La liste des femmes tuées par leur compagnon ne cesse de s’allonger. La dernière victime en date, Dana Laeticia Malabar, âgée de 25 ans, a été tuée par son conjoint, Brandon, en fin de semaine dernière.
Elle laisse derrière elle deux enfants, une fillette de cinq ans et un petit garçon de trois ans — désormais orphelins d’une mère partie trop tôt, victime de la main de celui qui devait l’aimer et la protéger.
Ce drame s’ajoute à une liste déjà trop longue. L’an dernier, 5 758 cas de violence conjugale ont été enregistrés à Maurice.
Les travailleurs sociaux et la ministre de l’Égalité des genres et du bien-être de la Famille, Arianne Navarre-Marie, tirent une nouvelle fois la sonnette d’alarme.
Le 10 juillet, à St-Pierre, Nawsheen Chady, âgée de 37 ans, a été tuée par son mari. Elle laisse derrière elle deux enfants de 11 et 12 ans, aujourd’hui orphelins.
Il y a quelques jours, Dana Laeticia Malabar, jeune mère de deux enfants en bas âge, connaissait le même sort tragique. La ministre Arianne Navarre-Marie exprime sa tristesse face à ces meurtres et fait ressortir que de nouvelles mesures plus sévères seront bientôt mises en place pour mieux sanctionner les auteurs de violences et prévenir de tels drames.
Elle rappelle également l’importance de la hotline 139, « un geste qui peut sauver une vie », insiste-t-elle.
Pour Anushka Virahsawmy, directrice de Gender Links Mauritius, la hausse des féminicides s’explique en partie par le silence des victimes, souvent prisonnières de la peur, de la honte ou de la dépendance.
Priscilla Mottee, de l’ONG Raise Brave Girls, s’inquiète quant à elle d’une nouvelle tendance alarmante : celle du rajeunissement des victimes.
Dana, Nawsheen, et tant d’autres… leurs noms s’ajoutent à une liste de victimes. Sans oublier que derrière chaque féminicide, il y a des enfants sans repères, des familles dévastées et une urgence collective d’agir avant qu’une autre vie ne soit fauchée.