
Le Royaume-Uni est désormais libre de conclure son accord historique avec Maurice concernant la rétrocession de l’archipel des Chagos, le juge Chamberlain, de la Haute Cour britannique, a levé, ce jeudi, l’injonction de dernière minute qui avait bloqué la signature prévue à l’aube.
La décision, rendue par le juge Chamberlain, intervient après qu’une injonction temporaire a été émise à 2h25, stoppant net les tractations. « J’ai conclu que la suspension accordée par le juge Sir Julian Nicholas Goose doit être levée et qu’aucune autre mesure provisoire ne s’impose », a -t-il declaré. Il a précisé que l’accord pouvait être signé dès aujourd’hui, sans attendre une heure précise.
L’enjeu est de taille : le Royaume-Uni souhaite transférer la souveraineté des îles Chagos à Maurice tout en maintenant la présence de la base militaire américano-britannique sur l’atoll de Diego Garcia via un bail payant. Cet accord, selon Londres, est essentiel pour la sécurité nationale et la défense commune.
Devant la Haute Cour, l’avocat du gouvernement britannique, Sir James Eadie, a affirmé : « Mes instructions de Downing Street sont claires : nous avons besoin d’une décision avant 13h aujourd’hui si nous voulons procéder à la signature. Tout le monde est prêt. »
Dans son jugement, le juge Chamberlain a souligné que « l’intérêt public et celui du Royaume-Uni seraient gravement compromis par le maintien de cette mesure provisoire », justifiant ainsi sa levée immédiate.
Un porte-parole du gouvernement britannique s’est félicité de cette décision judiciaire, qualifiant l’accord de « vital pour la protection du peuple britannique et de la sécurité nationale ».
La signature de l’accord entre le Royaume-Uni et Maurice pourrait donc intervenir dans les prochaines heures, marquant une étape cruciale dans un dossier diplomatique de longue date.