
Le gouvernement a confirmé la suppression progressive des allocations liées à la Contribution sociale généralisée (CSG) sur une période de deux ans, à compter du 1er juillet 2025. Cette mesure ne concernera toutefois pas les bénéficiaires inscrits au Registre social de Maurice (SRM), qui continueront à percevoir ces aides.
La CSG, introduite comme un impôt sur les revenus du travail, n’a jamais été conçue comme un véritable fonds de pension. Contrairement aux régimes traditionnels, elle ne repose sur aucune réserve financière, souligne un rapport récent d’AON Solutions, cabinet spécialisé dans les ressources humaines depuis 70 ans.
AON Solutions relate que les recettes collectées sont redistribuées immédiatement, sans constitution de capital, ce qui fragilise sa viabilité à long terme. En l’absence de fonds dédié, le modèle de la CSG repose entièrement sur la contribution constante des travailleurs actifs pour financer des prestations sociales croissantes. Cette dynamique est jugée intenable, notamment face au vieillissement de la population et aux pressions économiques.Selon les estimations, la suppression progressive des allocations CSG permettra au gouvernement de réaliser des économies d’environ Rs 13 milliards sur la période 2026–2028. Rien que pour l’année fiscale en cours, les dépenses liées à la CSG auraient contribué à une hausse de Rs 9 milliards de la dette publique, avec des prévisions de hausse continue.
Rappelons aussi que cette décision s’inscrit dans une logique de soutenabilité budgétaire, face aux limites structurelles du modèle CSG.