Maurice n’a connu qu’une petite série de manifestations à la suite de la hausse des prix des carburants. Le Fonds Monétaire International a prévu, dans un récent podcast, des manifestations à travers le monde qui pourraient perturber plusieurs économies.
La flambée des prix des denrées alimentaires alimente en effet les manifestations dans le monde en développement.
Les spécialistes soulignent que la guerre en Ukraine et la sécheresse alimentée par le changement climatique ont fait monter en flèche les prix mondiaux des céréales, des huiles de cuisson, du carburant et des engrais.
Ainsi, la hausse des prix des denrées alimentaires de base alimente les protestations de l’Indonésie à l’Iran.
Les prix du blé européen ont bondi de 74 % et les contrats à terme de référence sur l’huile de palme ont augmenté de 24 % depuis janvier.
La tendance est à la hausse et inquiète les décideurs politiques, les agences des Nations Unies avertissant que les hausses de prix vont aggraver une crise alimentaire existante en Afrique et pourraient provoquer une malnutrition infantile « catastrophique ».
Voici les protestations par ordre alphabétique qui ont éclaté sur les prix des denrées alimentaires au cours des derniers mois.
ARGENTINE:
Des milliers d’agriculteurs ont manifesté à Buenos Aires le 23 avril contre le président Alberto Fernandez, dont les politiques visant à contenir les prix des denrées alimentaires pour freiner l’inflation galopante ont été critiquées par le secteur agricole.
CHILI:
Des milliers d’étudiants ont défilé dans la capitale chilienne Santiago le 25 mars pour exiger des allocations alimentaires plus élevées.
CHYPRE:
Des agriculteurs chypriotes ont déversé des tonnes de lait et allumé des balles de foin devant le palais présidentiel de la capitale Nicosie le 18 mai, pour protester contre les prix élevés et les problèmes de production.
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GRÈCE:
Des milliers de travailleurs grecs ont manifesté à Athènes lors des rassemblements du 1er mai contre la flambée des prix de l’énergie et des denrées alimentaires. L’inflation annuelle de la consommation en Grèce s’est accélérée à 8,9 % en mars, atteignant son plus haut niveau en 27 ans.
INDONÉSIE:
Les agriculteurs indonésiens ont manifesté à Jakarta le 17 mai contre la hausse du coût de l’interdiction d’exporter de l’huile de palme. Le groupe de petits exploitants agricoles APKASINDO estime qu’au moins 25 % des moulins à huile de palme ont cessé d’acheter des fruits de palme à des agriculteurs indépendants depuis le début de l’interdiction, faisant passer le prix des fruits de palme à 70 % en dessous d’un prix plancher fixé par les autorités régionales.
L’IRAN:
Les protestations contre les prix deviennent politiques en Iran à mesure que les rassemblements se propagent. Les manifestations ont commencé début mai, déclenchées par la décision du gouvernement de réduire les subventions qui a provoqué des hausses de prix en Iran allant jusqu’à 300 % pour une variété de produits de base à base de farine. Le gouvernement a également augmenté les prix de certains produits de base tels que l’huile de cuisson et les produits laitiers.
KENYA:
Des militants ont organisé une manifestation le 17 mai à Nairobi, demandant au gouvernement de baisser le coût de la vie, en particulier sur les prix des denrées alimentaires.
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LIBAN:
Des chauffeurs de camions et de bus libanais et d’autres ont bloqué des routes en janvier pour protester contre la flambée des prix. Les manifestants accusent les politiciens de ne pas avoir réussi à faire face à une crise économique en cours depuis 2019.
PÉROU:
Le Pérou a déployé l’armée sur les autoroutes en avril en réponse aux barrages routiers stimulés par la colère suscitée par la hausse des prix des denrées alimentaires et du carburant. Le Pérou fait face à son taux d’inflation le plus élevé depuis un quart de siècle.
SRI LANKA:
Le président sri-lankais Gotabaya Rajapaksa a déclaré l’état d’urgence au début du mois de mai, après une journée de grèves antigouvernementales et de protestations contre l’aggravation de la crise économique. La crise économique du Sri Lanka, sans précédent depuis son indépendance en 1948, est née de la confluence de la pandémie de COVID-19, de la hausse des prix du pétrole et des réductions d’impôts populistes des Rajapaksas.
SOUDAN:
En mars, un manifestant a été tué par balle dans la ville soudanaise de Madani, ont indiqué des médecins, alors que des manifestants traversaient le pays pour protester contre un coup d’État militaire qui a été suivi d’une forte récession économique. La monnaie soudanaise a perdu plus d’un tiers de sa valeur depuis le coup d’État militaire d’octobre de l’année dernière, faisant rapidement grimper les prix du carburant, de la nourriture et d’autres biens.