Désormais, et comme Emmanuel Macron s'y est engagé, il faut nommer un Premier ministre et un gouvernement à la suite des élections législatives de juillet. Après quinze jours de répit, le temps presse pour le président.

La principale échéance est incontournable : le budget 2025. Traditionnellement, à la mi-août, il est déjà tranché pour un examen le 1er octobre au Parlement. Mais cette fois, il n'en est rien.

Si le ministre démissionnaire de l'Économie, Bruno Le Maire, a envoyé ses recommandations (de baisses significatives des crédits) à Matignon, faute de Premier ministre en fonction, aucun ministère ne connaît à ce jour le montant des crédits dont il disposera l'an prochain.

Certes, la Constitution dispose de levier pour éviter un « shutdown à la française » (article 47), mais à l'heure où une procédure européenne pour déficit excessif vise la France, la marge de manœuvre est limitée, de surcroît avec une Assemblée dénuée de majorité et contrainte de nouer des alliances.