L’ex-chirurgien pédophile Joël Le Scouarnec a avoué pour la première fois hier, mercredi 2 décembre, des faits de viol sur deux nièces, mineure à l’époque.

« Tout ce qu’elles disent est vrai », a lancé l’accusé dans son box, selon plusieurs avocats.

« Il a reconnu les viols pour les deux nièces, l’une des deux a réussi à le faire craquer. Il a pleuré », a relaté à son tour l’avocat de l’association partie civile La Voix de l’Enfant.

Le chirurgien à la retraite est renvoyé devant cette cour pour avoir agressé sexuellement sa nièce Aurélie* dans les années 1990 à Loches, et une patiente, Amélie* ; ainsi que pour des viols sur Héléna*, l’autre nièce, à la même période, et sur Lucie*, sa petite voisine à Jonzac, en 2017 (*noms fictifs pour protéger l’anonymat des victimes).

C’est Lucie qui avait permis son arrestation en mai 2017, point de départ d’une affaire de pédophilie tentaculaire, probablement la plus importante connue en France. Jusqu’ici, il reconnaissait des agressions sexuelles, mais avait toujours nié les viols, punissables de vingt ans de réclusion criminelle.

Il est soupçonné d’avoir violé plus de 300 enfants sur leur lit d’hôpital.

Il écrivait les noms et des données des enfants dans un carnet, ce qui a permis aux enquêteurs de découvrir l’étendue de la barbarie de cet ex-chirurgien.