Un sage-femme, Lionel Charvin, est accusé de 11 viols et une agression sexuelle par 12 de ses anciennes patientes. Avant ou après leur accouchement, ce Montpelliérain s’est, aux dires des témoignages qui se recoupent, autorisé des propos et surtout des gestes très déplacés lors des consultations.
Face à l’accusé, pas de jury populaire mais 5 magistrats professionnels. C’est le principe de la nouvelle Cour criminelle de l’Hérault. Testée jusqu’en 2022 dans maintenant 24 départements, elle est chargée d’accélérer la justice. Elle est saisie pour les crimes passibles de 15 à 20 ans de réclusion. Essentiellement les viols jusqu’à présent dans les départements où ces cours criminelles ont été mises en places.
Jugé pour 11 viols
Le chef d’accusation exact est le suivant : on reproche à l’accusé entre 2013 et 2016 des pénétrations digitales contraintes ou surprises abusant de l’autorité conférée par ses fonctions de maïeuticien (un sage-femme homme) lors de préparations à l’accouchement ou rééducation périnatale.
Il a fallu du temps pour recouper les témoignages de ses victimes. D’autant plus que ce sage-homme de Montpellier agissait sous couvert de la pratique médicale. Et qu’il n’est pas toujours évident, même pour les patientes, de juger du respect de l’intimité lorsqu’il s’agit d’actes autour de la maternité ou de la gynécologie. Mais la multiplication des témoignages et des plaintes, tout comme le conseil que l’accusé donne à une patiente de ne pas ébruiter la séance sont éloquents.
Au final, l’homme est accusé de 11 viols. Et l’ordre des sages-femmes fait partie des plaignants. Les premiers faits dénoncés remontent à 2013. Et les témoignages s’étalent sur 3 ans. Mais l’accusé avait déjà fait l’objet d’un “recadrage” avant, en 2010, à la Clinique St-Roch où il officiait en plus de son cabinet privé.
Source : France 3