Le tabloïd avait décrit l’acteur en mari violent envers son ex-femme Amber Heard, en s’appuyant sur les déclarations de cette dernière.
Coup dur pour Johnny Depp. L’acteur américain a perdu lundi son procès en diffamation contre le tabloïd britannique The Sun, qui l’avait décrit en mari violent envers la comédienne Amber Heard. La décision du juge Andrew Nicol porte un coup à la réputation de l’acteur d’Edward aux mains d’argent et Pirates des Caraïbes. Après 35 ans de carrière, ce dernier avait pris de gros risques en attaquant News Group Newspapers (NGN), société éditrice du quotidien qui l’avait qualifié de « frappeur de femmes ».
Les trois semaines de procès en juillet à la Haute Cour de Londres, souvent en présence du comédien de 57 ans et de son ex-femme Amber Heard (et de leurs fans respectifs), ont donné lieu à un déversement de révélations peu reluisantes sur leur vie privée. Addiction à la drogue, accusations de tromperies et même excréments retrouvés dans le lit conjugal ont été discutés, alimentant les unes des tabloïds. S’appuyant essentiellement sur les déclarations de l’actrice, le Sun avait invoqué 14 épisodes de violences, tous contestés par Johnny Depp.
« Les victimes de violences conjugales ne doivent jamais avoir à se taire »
Après avoir « examiné en détail » 14 épisodes, le juge Nicol a estimé dans son jugement que les qualifications du Sun étaient « substantiellement vraies ». « Les victimes de violences conjugales ne doivent jamais avoir à se taire », a réagi un porte-parole du Sun, remerciant le juge et l’actrice « pour son courage à témoigner devant la Cour ». « Cette décision et ce jugement ne sont pas une surprise », ont réagi les avocats de l’actrice de 34 ans, qui avait le statut de témoin au procès, disant vouloir « obtenir justice » dans une autre procédure en cours aux États-Unis.
Johnny Depp et Amber Heard s’étaient rencontrés sur le tournage de Rhum Express en 2011, avant de se marier en février 2015 à Los Angeles, en Californie. Le couple avait divorcé avec fracas début 2017. L’actrice de Danish Girl et Aquaman avait alors évoqué « des années » de violences « physiques et psychologiques », accusations vivement rejetées par Johnny Depp. Lors du procès, l’avocate du quotidien, Sasha Wass, avait étrillé les excès de l’acteur, « sujet à des changements d’humeur irrationnels » quand il a bu et consommé des stupéfiants.