On a déjà parlé de la faim utilisée comme arme de guerre à Gaza, avec l’aide humanitaire qui parvient au compte-goutte aux populations dans le cadre de la guerre entre Israël et le Hamas. Mais c’est la même chose pour l’eau. Des experts de l’ONU accusent l'armée israélienne d’assoiffer la population.
Pedro Arrojo-Agudo est le rapporteur spécial des Nations unies sur l’accès à l’eau : « En droit international, le blocage systématique de l’aide humanitaire et de la nourriture est considéré comme un crime contre l’humanité, dans la catégorie "extermination" d’une population. Et l’eau est la nourriture principale dont nous avons besoin pour survivre. Si en plus de cela l’eau à disposition n’est pas potable, elle devient le plus terrible vecteur de maladies et de mort qui existe. Donc dans ce cas présent, l’eau est clairement utilisée comme une arme de guerre. »
La quasi-totalité des infrastructures liées à l’eau sont détruites, endommagées, ou tournent au ralenti à Gaza. Israël dément les avoir ciblées et accuse le Hamas.
Mais selon les experts, la stratégie à l’œuvre ne date pas de la guerre. Pour preuve, la situation des Palestiniens en Cisjordanie occupée : ils ont aujourd’hui 18 fois moins d’eau à disposition que les colons israéliens.