230 000 morts au Royaume-Uni pendant la crise de la Covid-19. Pour évaluer la gestion de l’ex-Premier ministre Boris Johnson lors de la crise sanitaire, une enquête publique avait été lancée au Royaume-Uni, en juin dernier. A l’époque, sa nonchalance lui avait été reprochée, notamment parce qu’il avait permis la tenue de fêtes à Downing Street, malgré les restrictions.
Dans le cadre de cette enquête, Boris Johnson a été vivement critiqué par ses anciens conseillers, ce mardi 1er novembre. D’après ses proches, l’ancien Premier ministre britannique ne croyait pas au danger que représentait la Covid-19. Dans un message qui date du 19 mars 2020, son cabinet et son directeur de la communication se disent « épuisés » par Boris Johnson.
Tous ont pointé du doigt son « incapacité à diriger ». « C’est quelqu’un qui repoussait souvent les décisions, prenait conseil auprès de multiples sources et changeait d’avis sur les différents sujets », alors même que la pandémie exigeait « des décisions rapides » et « des gens qui tiennent bon », a confié Lee Cain, ancien directeur de la communication à Downing Street. « Il se décide en fonction de la dernière personne consultée dans la pièce. C’est assez épuisant. »
Dirigée par le juge Heather Hallett, la commission d’enquête analyse une période qui aura marqué la chute de Boris Johnson – lui-même atteint de la Covid-19. En été 2022, Boris Johnson quittait son poste de Premier ministre. En juin 2023, le scandale du « Partygate » aura participé à sa démission de son siège de député.