De nouvelles grèves massives ont commencé depuis jeudi dernier au Royaume-Uni, dans les transports, la poste et les ports pour protester contre la baisse du pouvoir d’achat auquel les Britanniques sont confrontés depuis cet été.
Les travailleurs britanniques sont en grève en grand nombre alors que l’inflation, élevée depuis des décennies, érode la valeur des salaires à un rythme record.
Le réseau ferroviaire britannique fait face à de nouvelles perturbations importantes jeudi et samedi lors de débrayages majeurs qui font suite à la plus grande grève du secteur depuis 30 ans déjà cet été.
Des dizaines de milliers d’employés devraient faire grève au cours des deux jours, laissant un service de train squelettique qui touchera les vacanciers et les navetteurs, même si le travail à domicile se poursuit pour de nombreux employés de bureau après la levée des restrictions de Covid.
Le métro de Londres, le Tube, a été frappé par une grève samedi, avant un arrêt de huit jours à partir de demain dimanche par les dockers à Felixstowe, le plus grand port de fret de Grande-Bretagne situé dans l’est de l’Angleterre.
“Nous continuerons à faire tout ce qui est nécessaire pour défendre les emplois, les salaires et les conditions pendant cette crise du coût de la vie”, a déclaré cette semaine Sharon Graham, chef du principal syndicat britannique Unite.
Les données officielles de mercredi ont montré que l’inflation au Royaume-Uni était à son plus haut niveau en 40 ans, au-dessus de 10 %, alors que la flambée des prix de l’alimentation et de l’énergie a nui à des millions de Britanniques.
Et la situation devrait s’aggraver sous un nouveau Premier ministre, alors que Boris Johnson, sous le feu des critiques, se prépare à démissionner.
La Banque d’Angleterre prévoit que l’inflation atteindra 13% cette année, plongeant l’économie britannique dans une récession profonde et durable.