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: Le 21/02/2021 à 15:48 | MAJ à 18/07/2024 à 17:25
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Publié : Le 21/02/2021 à 15:48 | MAJ à 18/07/2024 à 17:25
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La Russie est confrontée à une épidémie de grippe aviaire depuis l’année dernière. Or des milliers d’oiseaux quittent la Russie pour l’estuaire de Rivulet à Terre Rouge pendant l’hiver russe et s’y trouvent en ce moment. L’inquiétude est montée hier après l’annonce  que cette grippe, le H5N8, a été transmise à des hommes.

 

La Russie a en effet annoncé hier, samedi 20 février, avoir détecté le premier cas de transmission à l’être humain de la souche H5N8 de la grippe aviaire, ajoutant avoir informé l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de cette « découverte importante ».

« Le laboratoire a confirmé le premier cas d’infection d’une personne par le virus de groupe A, la grippe aviaire AH5N8 », a déclaré à la télévision Anna Popova, à la tête de l’agence sanitaire russe Rospotrebnadzor.

Ce virus a été détecté chez sept personnes contaminées dans une usine de volailles du sud de la Russie, où une épidémie de grippe aviaire a touché les animaux en décembre 2020, a précisé Mme Popova, ajoutant que les malades « se sentent bien » et n’ont pas de complications.

« Des mesures ont été rapidement prises pour contrôler la situation » dans ce foyer d’infection, a-t-elle indiqué. Si la souche H5N8 a « franchi la barrière interespèce » en se transmettant de l’oiseau à l’homme, « ce variant du virus ne se transmet pas d’une personne à l’autre à l’heure actuelle », a-t-elle encore déclaré.

Elle a estimé que cette détection « donne au monde entier le temps de se préparer » en créant des tests et un vaccin, « dans le cas où ce virus deviendrait plus pathogène et plus dangereux pour l’homme et acquière la capacité d’être transmis de personne à personne ». « Nous serions alors pleinement armés et pleinement préparés », a-t-elle poursuivi.

Le laboratoire d’État russe Vektor, à l’origine de la découverte, a également estimé qu’il faut « aujourd’hui commencer à développer un système de test qui permettra de détecter rapidement les cas de cette maladie chez l’homme » et de « commencer le travail » en vue d’un vaccin.

Soulignons qu’à Maurice, lors de la dernière grippe aviaire en 2006, les fientes des oiseaux migrateurs ont été systématiquement analysées pour détecter la présence du virus.