L’armée russe a été accusée d’avoir utilisé des bombes à fragmentation, une arme interdite, lors d’une attaque qui a tué un enfant et deux adultes qui se cachaient dans une école maternelle du nord-est de l’Ukraine.
Un deuxième enfant a été blessé dans le bombardement de la crèche et du jardin d’enfants de Sonechko dans la ville d’Okhtyrka.
Amnesty International a déclaré que la frappe pourrait constituer un crime de guerre.
« Rien ne justifie le largage d’armes à sous-munitions dans des zones peuplées, et encore moins à proximité d’une école », a déclaré Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty.
“C’est bouleversant de voir une attaque aveugle contre une crèche et un jardin d’enfants où des civils cherchent refuge.”
“Cette attaque porte toutes les caractéristiques de l’utilisation par la Russie de cette arme intrinsèquement aveugle et interdite au niveau international, et montre un mépris flagrant pour la vie civile.”
Des images de drones de la scène montrent que des armes à sous-munitions ont frappé au moins sept endroits sur ou à proximité du bâtiment, a déclaré Amnesty.
Deux corps sont aperçus au sol.
« Pendant que je descendais [avec] ma femme, il y a eu des explosions immédiates », a déclaré un témoin à Amnesty.
“Vous voyez, tout le monde est couvert de sang, tout.”
“Cela me tue le fait que ce soit un jardin d’enfants”, a-t-il déclaré. « Qu’est-ce qu’ils tirent ? À des objets militaires? Où sont-ils ?
Les bombes à fragmentation dispersent ou libèrent des munitions plus petites sur une vaste zone.
Amnesty a déclaré qu’une roquette Uragan de 220 mm “non guidée et notoirement imprécise” avait été utilisée dans l’attaque.
Plus de 100 pays se sont engagés à ne jamais utiliser les armes aveugles en vertu de la Convention sur les armes à sous-munitions, mais ni la Russie ni l’Ukraine n’ont signé l’accord.
Le bombardement d’Okhtyrka vendredi est la quatrième attaque à avoir frappé une école qui a été vérifiée par Amnesty.
Ce matin, des dizaines de civils ont été tués et des centaines d’autres blessés dans des tirs de roquettes russes sur la ville orientale de Kharkiv, ont déclaré des responsables ukrainiens.
Depuis le début de l’invasion russe jeudi, au moins 352 civils ont été tués, selon le ministère ukrainien de la Santé. Le nombre exact de morts n’est pas clair et on pense que beaucoup d’autres sont morts ou blessés.
Au moins 16 enfants ont été tués et 45 autres blessés, a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
L’Ukraine et ses alliés ont appelé à une enquête des Nations Unies sur d’éventuels crimes de guerre commis par la Russie.