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Linley: Le 13/10/2023 à 13:21 | MAJ à 10/07/2024 à 19:57
Publié : Le 13/10/2023 à 13:21 | MAJ à 10/07/2024 à 19:57
Par : Linley

Aux bombardements continus et au manque de place dans les hôpitaux de Gaza viennent s’ajouter les pénuries en eau, en électricité et en médicaments.

Des blessés en urgence vitale, polytraumatisés. Depuis samedi, environ 1.350 Palestiniens sont morts à la suite des frappes aériennes israéliennes qui pilonnent la bande de Gaza en réponse aux attaques du Hamas sur le territoire israélien. Plus de 6.000 Gazaouis ont également été blessés. Des personnes qu’il va être difficile de soigner. Entre un afflux continu de patients, un manque d’eau, d’électricité et des frappes incessantes, les hôpitaux de l’enclave palestinienne sont débordés et démunis.

Pour ne rien arranger, les secours ont du mal à se déployer dans l’enclave palestinienne. « Vu le nombre important de victimes, c’est matériellement impossible d’envoyer le nombre de secours nécessaire à la prise en charge de ces patients car les ambulances sont débordées et rencontrent des difficultés pour rejoindre les patients et les hôpitaux », explique Guillemette Thomas, responsable des opérations médicales en Palestine à Médecins sans frontières (MSF).

Dimanche, l’association a reçu, dans sa clinique de Gaza, un enfant de 12 ans brûlé au deuxième degré sur une large partie du corps. « Ses blessures auraient normalement nécessité une hospitalisation immédiate mais l’hôpital l’a renvoyé vers notre clinique MSF car ils étaient débordés, raconte Leo Cans, chef de mission MSF pour la Palestine. Pourtant, on s’occupe d’habitude de cas plus légers. C’est un exemple qui montre bien que même des cas critiques ne peuvent pas être gérés » Parmi ces blessés, une majorité de femmes et d’enfants, selon l’ONG. « 60 % des patients », selon Louise Bichet. Dans la clinique de MSF de Gaza, la totalité des blessés reçus mercredi étaient âgés de 10 à 14 ans.

Si les frappes détruisent des infrastructures publiques et des habitations, elles touchent aussi parfois des structures médicales. « 18 ambulances ont été touchées par des bombardements entre samedi et mercredi et

Une frappe aérienne a également touché samedi l’hôpital Indonésien situé dans le nord de Gaza. « Cela a provoqué d’importants dégâts dans l’enceinte de l’hôpital et a coûté la vie à une infirmière, ajoute le chef de mission. Une ambulance a également été visée par un missile, juste devant les urgences de l’hôpital de Nasser. De nombreux personnels médicaux ont été blessés. » En tout, huit structures de santé ont été touchées depuis le début du conflit, explique Guillemette Thomas.

Et les frappes aériennes n’ont pas que des conséquences matérielles. Les personnels médicaux sont épuisés. « Il faut imaginer que pendant qu’ils ne travaillent pas, ils sont sous les bombes donc ils ne peuvent pas se reposer comme ils le devraient », ajoute la responsable des opérations médicales en Palestine à Médecins sans frontières.

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