La situation est confuse autour à Gaza ce lundi. La réouverture du passage de Rafah, entre la frontière égyptienne et Gaza, faisait l’objet d’intenses tractations depuis mardi dernier, jour où l’Égypte a fermé le point de passage, bombardé par Israël. Les efforts diplomatiques d’Anthony Blinken et du secrétaire d’État américain actuellement en tournée dans la région notamment, ont-ils fini par payer ? Le point de passage pourrait ouvrir ce 16 octobre au matin pour quelques heures, affirme notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul et l’envoyé spécial de RFI, Guilhem Delteil. Si elle a bien lieu, cette réouverture doit permettre l’acheminement d’aide humanitaire dans la bande de Gaza. Car avec Rafah fermé, le « siège » mis en place par Israël après les attaques du Hamas est devenu total. Et la situation humanitaire des plus de deux millions d’habitants de ce territoire est devenue insupportable.

Des camions d’aide, déjà présents à Rafah du côté égyptien de la frontière, pourraient livrer de l’eau et des médicaments. L’essence ne devrait en revanche pas être autorisée, Israël accusant le Hamas de la détourner pour faire fonctionner les générateurs de ses tunnels et non pour répondre aux besoins des civils. La réouverture provisoire devrait aussi permettre l’évacuation de ressortissants étrangers. Mais le passage de Palestiniens, lui, reste incertain. Des sources égyptiennes affirment ne pas vouloir « légitimer le projet israélien d’expulser les résidents de Gaza dans le Sinaï ».