La situation se débloque enfin pour les Gazaouis. Des camions d’aide humanitaire ont commencé ce samedi 21 octobre à traverser le terminal de Rafah côté égyptien, vers l’enclave palestinienne de Gaza.
Plusieurs camions ont pu traverser l’immense porte du poste-frontière au 15e jour de guerre entre Israël et le Hamas, au pouvoir à Gaza, alors que des tonnes d’aide s’entassent depuis des jours dans l’attente d’un passage vers les 2,4 millions de Gazaouis, pour moitié des enfants et adolescents, privés d’eau, d’électricité ou de carburant.
Vingt camions du Croissant-Rouge égyptien, qui se charge de l’acheminement de l’aide des différentes agences de l’ONU, sont entrés dans le terminal égyptien, a constaté un correspondant de l’AFP sur place.
Côté terminal palestinien, un journaliste de l’AFP a vu 36 semi-remorques vides entrer dans le terminal en direction de l’Égypte, en préparation du chargement de l’aide.
Quatre ambulances, deux véhicules de l’ONU et deux véhicules de la Croix-Rouge étaient également visibles côté palestinien. Le point de passage a refermé peu avant 13 heures.
La France a salué l’ouverture du passage, appelant à une trêve humanitaire : « Cet accès doit être durable pour couvrir l’ensemble des besoins humanitaires de la population civile à Gaza. Nous appelons à une trêve humanitaire. Soutien à nos agents et compatriotes sur place ».
Le président américain, Joe Biden, avait affirmé mercredi avoir obtenu du président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, la garantie de « laisser jusqu’à 20 camions traverser », un nombre totalement insuffisant selon l’ONU qui estime à au moins 100 camions par jour les besoins des Gazaouis. Avant la guerre, ils dépendaient déjà pour 60 % d’entre eux de l’aide alimentaire internationale.
Vendredi, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, avait appelé depuis Rafah en Égypte, l’unique ouverture sur Gaza qui ne soit pas aux mains d’Israël, au « passage rapide » de l’aide humanitaire vers le territoire palestinien assiégé.