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Linley: Le 12/10/2023 à 10:36 | MAJ à 10/07/2024 à 19:57
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Publié : Le 12/10/2023 à 10:36 | MAJ à 10/07/2024 à 19:57
Par : Linley

Cinq jours après l’attaque la plus meurtrière dans l’histoire de l’État d’Israël, la tension ne faiblit pas entre Tel-Aviv et le Hamas. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’est engagé mercredi 11 octobre à « détruire » le mouvement palestinien, alors que les frappes israéliennes s’accentuent sur Gaza, toujours en état de siège et d’où sont parties plusieurs salves de roquettes sur le sud d’Israël.

Du côté des victimes, le bilan, qui est de 1200 décès dans chacun des deux camps, risque encore de s’alourdir, les corps étant encore en cours de récupération et d’identification, et de nombreuses personnes étant portées disparues, selon l’armée.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui vient de former un gouvernement d’urgence avec son rival Benny Gantz, a déclaré mercredi soir que son pays était « passé à l’offensive », avertissant que « tout membre du Hamas est un homme mort ». « Le Hamas, c’est Daech (le groupe jihadiste État islamique, ndlr) et nous allons les écraser et les détruire comme le monde a détruit Daech », a-t-il ajouté.

Israël a également mobilisé 300 000 réservistes et déployé des dizaines de milliers de soldats autour de la bande de Gaza, suscitant les craintes d’un assaut terrestre sur le territoire palestinien.

En Israël, plus de 1 200 personnes ont été tuées, pour la plupart des civils, selon le porte-parole de l’armée israélienne. D’après des ONG, plus de 100 personnes ont été tuées dans le seul kibboutz de Beeri dans le sud d’Israël, et selon les autorités au moins 270 lors d’une rave party près de Gaza. Le bilan est encore incertain pour le kibboutz de Kfar Aza où des atrocités commises sur des bébés ont été rapportées.

 

Côté palestinien, 1 200 personnes ont également été tuées et environ 5.600 personnes ont été blessées, d’après un dernier bilan des autorités de Gaza ce jeudi en fin de nuit.

Mercredi, des ambulances ont été touchées, provoquant la mort de quatre membres du Croissant-Rouge palestinien à Gaza, selon la Croix-Rouge internationale. Samedi, un chauffeur d’ambulance du Magen David Adom en Israël est a été tué pendant qu’il conduisait une ambulance. D’après l’ONU, 11 de ses employés et 30 élèves des écoles gérées par l’une de ses agences ont été tués à Gaza depuis samedi.

Le Hamas a annoncé que deux de ses responsables avaient été tués par des frappes israéliennes. L’armée israélienne a affirmé avoir récupéré les corps de 1 500 combattants du Hamas dans les zones voisines de Gaza.

Quatre des otages aux mains du Hamas ont été tués dans les frappes israéliennes, a affirmé le mouvement palestinien.

Au moins 20 Thaïlandais, 22 Américains, dix Népalais, 11 Français, sept Argentins, quatre Russo-Israéliens, trois Ukrainiens, quatre Britanniques, deux Péruviens, deux Philippins, deux Brésiliens, un Cambodgien, trois Canadiens, une Espagnole et une Australienne ont été tués depuis samedi selon les autorités de leurs pays respectifs.

Plusieurs pays ont entamé des opérations de rapatriement de leurs ressortissants bloqués en Israël et dans les territoires palestiniens.

Israël a reconnu que des civils et militaires israéliens avaient été enlevés, tandis que de nombreux ressortissants étrangers sont portés disparus, dont notamment 18 Français, 15 Argentins, 14 Thaïlandais et 6 Russes. En tout, près de 150 personnes ont été enlevées, selon l’armée.

Soumise à un blocus israélien depuis plus de 15 ans, la bande de Gaza, territoire pauvre et exigu où s’entassent 2,3 millions de Palestiniens, est désormais en état de siège. Israël y a coupé les approvisionnements en eau, en électricité et en nourriture. La seule centrale électrique du territoire est à l’arrêt faute de carburant et ses hôpitaux, qui manquent de matériel, sont débordés.

Plus de 338.000 personnes ont été déplacées par les frappes, selon l’ONU. La Maison Blanche a annoncé que les États-Unis travaillaient « activement » avec Israël et l’Égypte pour permettre à des civils de quitter Gaza.

Les bombardements ont touché des dizaines d’immeubles, des usines, des mosquées et des magasins, d’après le Hamas. Des femmes, leurs enfants dans les bras, fuyaient entre les décombres, dans des rues dévastées. Selon l’armée israélienne, les frappes ont visé 2.687 cibles à Gaza depuis samedi.

Le mouvement islamiste palestinien Hamas a affirmé mercredi soir dans un communiqué avoir libéré une Israélienne et ses deux enfants, vidéo à l’appui, mais les médias israéliens ont immédiatement crié à la supercherie.

Selon la presse israélienne, il s’agit d’Avital Aladjem, habitante du kibboutz Holit qui, selon le récit qu’elle a livré dans une série d’entretiens, avait été emmenée de force samedi par des hommes du Hamas avec deux des enfants d’une voisine jusqu’à la zone frontière entre Israël et la bande de Gaza, avant d’être laissée libre de partir avec les petits.

Mercredi, l’armée israélienne a frappé une nouvelle fois le sud du Liban, en riposte à des tirs de roquettes du Hezbollah, un allié du Hamas.

En Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, six Palestiniens ont été tués mercredi, quatre dans une attaque de colons israéliens et deux par des soldats, selon l’Autorité palestinienne.

Selon une source officielle turque, le président Recep Tayyip Erdogan a lancé un processus de négociations avec le Hamas en vue d’obtenir la libération des otages après que le mouvement palestinien a menacé de les exécuter.

Les Occidentaux ont apporté leur soutien à Israël, le président russe Vladimir Poutine a appelé à des négociations entre Israéliens et Palestiniens et la Ligue arabe a condamné le siège imposé par Israël à Gaza.

L’Allemagne a par ailleurs donné son feu vert à Israël pour utiliser deux drones de combat Heron TP.

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