
Maurice enregistre une hausse inquiétante des homicides volontaires. Selon le dernier rapport statistique national, 35 cas ont été recensés en 2024, contre 26 l’année précédente, soit une augmentation de 34,6 %. Le taux d’homicide volontaire est ainsi passé de 2,1 à 2,8 pour 100 000 habitants.
Les données révèlent que cette violence extrême touche surtout les hommes, qui représentent près de 69 % des victimes. Près de la moitié des personnes tuées avaient plus de 45 ans, tandis qu'un tiers se situait dans la tranche d’âge 25-44 ans.
Mais c’est surtout le lieu du drame qui alarme : 40 % des homicides ont été perpétrés dans des foyers privés, et dans plus de la moitié de ces cas (57,1 %), la victime connaissait son agresseur.
Cette tendance s’inscrit dans un climat général de violences domestiques. En 2024, 9 474 cas d’agression ont été enregistrés dans le pays. Bien que ce chiffre soit en légère baisse par rapport à 2023, la majorité des victimes (51,2 %) étaient des femmes, et plus de 55 % avaient un lien familial ou personnel avec leur agresseur.
Les chiffres indiquent également que les trois quarts des agressions ont eu lieu dans des espaces censés être sécurisants : 62,2 % dans des domiciles, 29,6 % dans des lieux publics (rues, hôtels, plages, etc.) et 8,2 % dans des environnements tels que les écoles, les hôpitaux ou les lieux de travail.
À la lumière de ces données, la violence dans la sphère privée apparaît comme une urgence sociétale, qui nécessite des réponses à la fois judiciaires, sociales et communautaires.