
Travailleur social, éducateur et écrivain mauricien, feu Basdeo Bissoondoyal est l’homme derrière le mouvement Jan Andolan.
L’objectif de ce tribun : promouvoir l’hindouisme et la langue hindi, en s’appuyant sur des mouvements tels que l’Arya Samaj. Parfois appelé Pandit Basdeo Bissoondoyal ou professeur Basdeo Bissoondoyal, il a profondément marqué notre société.
Le 15 avril 1906, à Tyack (Rivière des Anguilles), naît Pandit Bissoondoyal. Il a deux frères, Sookdeo et Soogrim.
En 1933, il quitte Maurice pour Lahore et Kolkata (Calcutta à l’époque), où il étudie la philosophie, l’histoire, le sanskrit, la Bhagavad Gîtâ ainsi que les Vedas.
À partir de 1939, inspiré par le Mahatma Gandhi lors de son séjour de six années en Inde, il fonde le mouvement Jan Andolan, à une époque où le suffrage universel n’existe pas.
Pour promouvoir l’éducation, l’expression de soi et la libération de la masse, il encourage les jeunes à dénoncer la corruption croissante. Il parcourt les villages de Lallmatie, Bon Accueil, L’Aventure et Brisée Verdière pour diffuser son message.
En conséquence, le nombre d’électeurs admissibles passe de 11 445 à 72 000 lors de la préparation des élections générales de 1948 – la première véritable pratique du suffrage universel à Maurice.
En avril 1958, Jan Andolan devient l’Independent Forward Bloc (IFB), dirigé par son frère cadet, Sookdeo. Cette formation joue un rôle-clé dans la coalition du Parti de l’indépendance qui remporte les élections générales de 1967.
Écrivain prolifique, Pandit Bissoondoyal signe plusieurs ouvrages : “Life in Greater India: An Autobiography”, “The Truth about Mauritius”, “The Essence of the Vedas and Allied Scriptures”, “They Loved Mother India” et “France Looks at Modern India”.
Aujourd’hui, en ce 23 juin 2025, nous rendons hommage à ce fils du sol.